Nouvelle stratégie de l'État pour freiner l'émigration clandestine à Mbour

La commune de Mbour a récemment été le théâtre d’une tragédie avec le naufrage d’un bateau de migrants causant 40 pertes humaines. En réponse, l’État a inauguré la section départementale du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (Cilmi) dans l’objectif de contrer ce phénomène préoccupant. Le défi consiste à démanteler les réseaux de passeurs tout en dissuadant les jeunes de quitter le pays en quête d’un avenir meilleur ailleurs.

Le ministre de l’Intérieur, Jean-Baptiste Tine, a présidé l’installation officielle de cette instance dans la mairie de Mbour. Il a souligné que le Cilmi, créé par le décret de mars 2024, succède au Comité précédent et vise à renforcer la coordination des efforts contre la migration illégale. Le Commissaire Malang Badiane a précisé que le Cilmi comprend divers organes pour une action concertée, comme des divisions, des bureaux et un secrétariat. Il a révélé que 294 embarcations avec 19 260 migrants ont rejoint les îles Canaries entre janvier et juin 2024.

Le ministre a exprimé ses inquiétudes face à l’ampleur croissante du phénomène, en particulier chez les jeunes. Il a souligné les dangers de cette entreprise, évoquant les pertes humaines en mer et dans le désert. Selon lui, la migration irrégulière prive le pays de talents indispensables. Il a identifié des causes comme le manque d’opportunités économiques et la désinformation par les passeurs. Jean-Baptiste Tine a appelé à sensibiliser davantage les jeunes et à leur proposer des alternatives sur le territoire national, notamment par l’entrepreneuriat et la formation professionnelle.

Il a également averti les passeurs des répercussions sévères de leurs actes et encouragé le Cilmi à intensifier la lutte contre ces réseaux, en coopération avec les pays voisins et les instances internationales. Il a insisté sur la nécessité de promouvoir une migration sûre et légale. Le ministre a appelé à un effort collectif pour offrir aux jeunes des perspectives d’avenir au Sénégal.

Le 1er adjoint au maire de Mbour a illustré la gravité de la situation locale, évoquant un affaiblissement de la jeunesse et un impact démographique sévère. Il a décrit une fuite croissante malgré les vies perdues, soulignant le désespoir persistant au sein de la communauté.

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