À Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, les présidents des deux chambres du Parlement français, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, ont assisté lundi à une commémoration de l’Armistice du 11 novembre 1918. Cette visite intervient dans un contexte de tensions avec la représentation locale calédonienne, en raison d’un projet de dégel du corps électoral.
Arrivés dimanche soir, les présidents visaient à renouer le dialogue. « Nous sommes là avec humilité pour écouter », a déclaré Gérard Larcher à la Chaine parlementaire. Il a souligné l’importance du moment en affirmant : « Nous sommes venus ensemble à une date symbolique (…) pour partager la mémoire du 11 novembre. »
Yaël Braun-Pivet a consolidé le message en soulignant la pertinence de cette visite : « Nous sommes conscients des enjeux. Nous sommes venus en tant que présidents de chambres élues pour échanger avec d’autres élus. » Les émissaires français ont eu une réunion initiale avec le Sénat coutumier calédonien pour montrer leur respect, tel que mentionné par Braun-Pivet.
Le Parlement français avait récemment adopté une loi reportant les élections calédoniennes prévues, maintenant fixées au 30 novembre 2025. Cette décision vise à faciliter le dialogue entre Paris et Nouméa concernant le projet de réforme contesté par les Kanaks, représentent près de 40 % de la population. Le président Macron avait suspendu ce projet en juin dernier. Les violences survenues depuis mai, causant treize décès, témoignent de la gravité de la situation.