Nigéria: Plus de 200 morts entre éleveurs et agriculteurs, environ 300 têtes de bétail massacrées…

Le conflit, dont le premier enjeu est l’accès aux terres fertiles, prend une tournure ethnique et religieuse, opposant Peuls musulmans et Berom chrétiens. Les violences  ont éclaté au cours du week-end dans l’État du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont fait  « plus de 200 morts », selon le gouverneur de cette région, Simon Lalong.

Dans un discours publié mercredi 27 juin, et adressé au président du Nigeria, Muhammadu Buhari, Simon Lalong a dit regretter la « perte douloureuse de plus de 200 personnes « , tuées par des membres présumés de l’ethnie peule dans une vague de violences inter-communautaires qui a fait des centaines de morts depuis le début de l’année dans les États centraux du pays.

De leur côté, les éleveurs peuls avaient rejeté mardi la responsabilité des attaques du week-end.  L’Association des éleveurs de bétail Miyetti-Allah du Nigeria (Macban) a déclaré plus tard dans la journée que ces déclarations n’étaient  « rien d’autre que des mensonges ». Danladi Chiroma, le porte-parole de l’association, a comptabilisé environ 300 têtes de bétail massacrées ces dernières semaines et accuse ces milices d’être utilisées à des fins politiques, alors que le Nigeria se prépare pour des élections générales et présidentielle en février 2019.

Le président Muhammadu Buhari a été  mardi à Jos, la capitale du Plateau, pour des entretiens privés avec le gouverneur Simon Lalong.

Muhammadu Buhari, qui se présente à sa propre succession, est mis sous pression par ce conflit sanglant et a été accusé à de nombreuses reprises de ne pas mesurer l’ampleur de la crise. Il a été élu en 2015 sur la promesse de venir à bout de l’insurrection de Boko Haram, mais le reste du pays est en proie à de nombreuses violences depuis son arrivée au pouvoir.

Avec France 24

 

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