Nigeria : Des survivants de la traite des êtres humains s’expriment

Des survivants de la traite des êtres humains ont manifesté à Abuja, au Nigeria jeudi à la faveur de la journée internationale consacrée à la lutte contre ce phénomène célébrée le 30 juillet.

Au Nigeria et dans plusieurs pays, les victimes sont souvent attirées par la perspective d’un bon emploi à l’étranger, mais finissent souvent dans des maisons closes, travaillent comme domestiques ou se livrent à de lourds travaux manuels si elles ne sont pas vendues et sont dans le monde entier, informe Africanews.

Jeudi, des survivants manifestants ont remis leurs mésaventures au goût du jour. « Celui qui meurt est jeté, pas d’enterrement, pas de funérailles. Nous avons continué le voyage. Après une semaine et deux jours dans le désert, nous sommes arrivés dans une ville appelée Sabha en Libye. Cette ville est connue pour son trafic d’êtres humains et ses enlèvements. Immédiatement, nous sommes arrivés à Sabha, dans un endroit appelé Daradona« , témoigne Udekwe Kennedy Obinna, survivant de la traite des êtres humains.

Les promesses d’herbe verte faites aux victimes au départ se transforment trop souvent en confiscation de liberté, avec à la clef des bagatelles à rembourser.

« Les gens sont recrutés dans divers endroits et emmenés dans des lieux où on leur fait croire qu’ils doivent quelque chose à quelqu’un. Ils leur font signer 70 000 dollars, 80 000 euros et tout ça pour dire : c’est la somme d’argent que nous avons utilisée pour vous amener ici, et tant que vous n’aurez pas payé tout ça, vous ne pourrez pas être libre.« , explique Josiah Emerole, directeur de l’Agence nationale pour l’interdiction de la traite des êtres humains.

En 2018, environ 50 000 victimes de la traite des êtres humains ont été détectées et signalées par 148 pays, selon les Nations unies, précise Africanews.

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