Nigéria : Boko Haram frappe de nouveau dans le Nord avec un nouvel enlèvement de jeunes femmes

En effet, une vingtaine de jeunes femmes ont été enlevées dans le nord-est du Nigeria par des membres présumés du groupe islamiste armé Boko Haram près de la ville de Chibok où plus de 200 lycéennes ont été capturées.
Le chiffre de ce nouvel enlèvement diverge selon les sources. Selon un chef local, il s’agirait de 40 femmes enlevées samedi dans une communauté peule du village de Garkin et ses alentours, à 8 km de Chibok, dans l’Etat de Borno.
Même son de cloche du côté d’un responsable local de l’Association d’éleveurs (peuls) de troupeaux Miyetti Allah du Nigeria (Macban) qui a déclaré que 40 jeunes mères avaient été visées et emportées dans des véhicules vers une destination inconnue.
Pour sa part, Alhaji Tar, membre d’une milice d’auto-défense locale a précisé que des hommes armées sont arrivés un peu avant midi (11H00 GMT), et se sont emparés de 20 femmes et trois jeunes hommes qui surveillaient le village.
Selon les témoignages, les ravisseurs sont arrivés dans le village au moment où tous les hommes étaient partis dans les champs pour faire paître leurs troupeaux. Les informations varient sur le nombre de femmes enlevées dans ce campement de nomades peuls, une ethnie majoritairement musulmane, et aucun contact n’a été établi avec les ravisseurs.
Le responsable de l’Association d’éleveurs (peuls) de troupeaux Miyetti Allah du Nigeria révèle que des enlèvements similaires pour des rançons ont déjà eu lieu dans cette région mais les habitants ont trop peur d’en parler par crainte de représailles des groupes islamistes. « Ce n’est pas la première fois que des femmes sont enlevées dans cette région et sont relâchées uniquement quand nous payons la rançon en bétail aux ravisseurs », a-t-il poursuivi au micro de l’AFP.
« Ils arrivent et font du porte-à-porte, faisant sortir les femmes et sélectionnant des femmes jeunes puis ils les emmènent dans leurs véhicules et réclament entre 30 et 40 vaches pour leur libération », ajoute-t-il. Par peur de représailles, les villageois paient la rançon mais n’informent pas les autorités.
Sous le couvert de l’anonymat, un responsable du gouvernement de l’Etat de Borno a indiqué que les autorités étaient au courant de l’enlèvement de samedi, mais niaient avoir connaissance de précédents enlèvements.
Les autorités annoncent que les efforts sont en cours pour établir les circonstances de cet enlèvement et décider des actions à entreprendre.