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Niger : La prise de pouvoir par les militaires et le soutien des jeunes nigériens

A Niamey, capitale du Niger, trois semaines ont passé depuis que les militaires putschistes ont renversé le président Mohamed Bazoum et l’ont détenu. Pendant que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) envisage une possible intervention armée depuis le Ghana, des jeunes nigériens soutiennent le coup d’État et perdent confiance en la démocratie.

« On attend des putschistes qu’ils libèrent le président Bazoum », déclare un proche de Bazoum qui témoigne de ses conditions de détention. Malgré le climat politique, l’université Abdou Moumouni de Niamey reste active. Les étudiants, dont certains soutiennent le coup d’État, discutent de la situation. Un étudiant nommé Moustapha, membre du syndicat étudiant, témoigne de sa première participation aux manifestations de soutien aux putschistes.

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Une atmosphère de restriction de liberté d’expression et de répression est dénoncée par les étudiants. Almoustafa, un autre étudiant, rapporte que certains de ses camarades ont été incarcérés pour avoir exprimé leur opinion ou organisé des manifestations.

Le Niger, où deux tiers de la population ont moins de 18 ans, est un pays où l’emploi est rare. L’ancien régime n’offrait aucune perspective, selon Abakar, un autre étudiant. Il dénonce un système administratif basé sur le favoritisme, où il est difficile d’obtenir même un stage non rémunéré.

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À la Maison de la presse, Ibrahim Harouna, un membre respecté de la société civile, déplore le coup d’État mais critique également l’ancien régime. Il pointe du doigt le manque de conditions favorables pour la jeunesse et l’absence d’accès au crédit.

Sur le campus, les étudiants planifient déjà leur participation au prochain rassemblement en soutien aux militaires putschistes qui aura lieu le 20 août au stade olympique.

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