La grande réunion annuelle du secteur de l’assurance se tient actuellement à Monaco. Environ 3000 représentants de compagnies d’assurance du monde entier sont rassemblés pour discuter des tarifs et des conditions dans lesquelles les réassureurs vont couvrir les assureurs. Cette rencontre est d’une importance capitale puisque pour qu’un assureur puisse indemniser les sinistres de ses clients, il doit lui-même être assuré en amont. Ce qui explique le rôle crucial des réassureurs.
Les catastrophes naturelles et les événements climatiques sont au centre des discussions. Le récent séisme qui a frappé le Maroc en est un parfait exemple. Malheureusement, ce drame n’est qu’un parmi tant d’autres sur une liste qui ne cesse de s’allonger chaque année. Pour le Maroc, outre les pertes humaines, de nombreuses maisons n’étaient pas conçues pour résister à un tremblement de terre et étaient donc difficilement assurables contre ce risque. Sans oublier que certains pays, pour des raisons économiques et culturelles, ne font pas appel aux assurances.
En 2022, le coût global des dommages causés par les catastrophes naturelles à travers le monde a atteint plus de 120 milliards d’euros. Pour le seul premier semestre 2023, on est déjà à 100 milliards d’euros de dommages. Face à ces chiffres, les primes d’assurance pour les catastrophes naturelles devraient augmenter de 7 à 20% l’année prochaine. Même si nous ne sommes pas directement touchés par ces catastrophes, les assureurs les intègrent dans leurs tarifs globaux. Selon les projections, on s’attend à une hausse globale des tarifs d’assurance de 5% dès 2024.
Les assureurs, réunis à Monaco jusqu’à mercredi, insisteront également sur la prévention des risques, comme la limitation de l’urbanisation pour lutter contre les inondations. Un message qui s’adresse directement aux pouvoirs publics, qui sont en charge de la législation en la matière.