Mode bimodal : Le Ministre de l’enseignement supérieur rejoint les initiatives de l’UCAD

Lors de sa visite à l’UCAD, le ministre de l’enseignement supérieur a abordé plusieurs points parmi lesquels la nécessité de stabiliser le calendrier académique et le renforcement de l’enseignement à distance dans toutes les universités publiques, en particulier à l’UCAD.

A propos du calendrier académique, le ministre pense qu’il est la principale source des difficultés budgétaires connues dans les universités. « Les premières informations et les premières évaluations que j’ai montrent que si nous réussissons à stabiliser l’année académique, on gagne 25 milliards ; parce que toutes les questions de bourses sont liées à ça », affirme Dr Abdourahmane Diouf.

D’après le ministre, si on arrive à économiser 25 milliards, la somme devrait être affectée à l’amélioration des conditions de travail des enseignants, des étudiants et des universités. Le ministre se dit conscient qu’il y a des préalables pour stabiliser l’année, notamment le problème des chantiers et le nombre insuffisant d’enseignants. « Mais si nous faisons l’effort et qu’on arrive à ces résultats, il est possible que tous ces résultats financiers soient rétrocédés à ceux qui ont fait l’effort », ajoute-t-il.
C’est pourquoi il fait de ce point l’un des premiers chantiers de son département. Ainsi, il annonce un séminaire national au mois de mai, « avec toutes les parties prenantes, toutes les universités pour trouver définitivement une solution à ce problème ».

S’agissant de l’enseignement à distance, le ministre pense que l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane ne doit pas être seule sur ce terrain ; les autres doivent connaître une montée en puissance dans ce domaine. « A mon avis, chacune de nos universités, l’UCAD notamment, doit avoir en son sein une dimension enseignement à distance beaucoup plus importante. On ne doit pas avoir d’un côté les universités qui font de l’enseignement à distance et de l’autre des universités plus classiques ».
Certes, la tutelle reconnaît que l’UCAD fait déjà des efforts à ce niveau, mais il pense que ce n’est pas encore suffisant. « Ça doit arriver à un niveau assez exponentiel qui fait que, par exemple, l’UNCHK ne serait pas la seule université dépositaire de 25 000, 30 000, 40 000 étudiants à y être orientés chaque année ».

De l’avis du Dr Abdourahmane Diouf, si chaque université a cette dimension distancielle, le problème de l’orientation des bacheliers pourrait être réglé rapidement. Il se dit d’autant plus optimiste que « maintenant tout ce biais cognitif autour du fait que l’enseignement à distance n’est pas très valorisant a été définitivement réglé ». D’après lui, ni les étudiants, ni les PATS, ni les enseignants chercheurs n’ont plus aucun complexe à dire qu’ils travaillent dans une université à distance.

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