Attaques violentes à l’UCAD et ses infrastructures : Moussa Baldé indexe des « gens venus d’ailleurs »

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation fait le point sur la situation des saccages tous azimuts notés avant hier, jeudi à l’Ucad. Moussa Baldé aborde aussi la situation dans les autres universités du Sénégal.

La vue de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) réduite à un champ de bataille, un tas de ruines l’attriste profondément. Voitures brûlées, amphis réduits en cendres, bureaux saccagés… La violence est telle que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Moussa Baldé reste convaincu que cela ne peut être l’œuvre des étudiants. « Quand on voit la violence avec laquelle l’Ucad a été attaquée, c’est clair que ce sont des gens venus de l’extérieur, assure le ministre. Tout cela ne peut être l’œuvre que d’étudiants. Je vois mal un étudiant entrer dans le bureau d’un pro- fesseur et le saccager ou la faculté où il étudie ou le restaurant où il mange. Ça montre que ce niveau de violence n’est pas seulement de l’université, c’est quelque chose venu de l’extérieur. C’est à la fois triste et désolant ».

Un appel à rallier et casser l’Ucad a été lancé sur plusieurs plateformes, selon le ministre Moussa Baldé. « C’est un spectacle désolant que le Sénégal ne mérite pas après tous les efforts qui ont été faits depuis 2012 pour embellir la cité universitaire, pour accompagner l’enseignement supérieur depuis la concertation sur l’enseignement supérieur, voir tous ces efforts saccagés, c’est vraiment triste », se désole le ministre. Il ajoute: « Visiblement, la sécurité a été débordée. Depuis des mois, il n’y a pas eu de problèmes particuliers. Même les procès précédents, il y a eu des manifestations, mais l’université était épargnée. La sécurité avait bien fonctionné, mais là, il se trouve que les gens sont venus de l’extérieur pour infiltrer les étudiants. Ils ont réussi à rentrer dans l’espace académique et l’espace social et c’est dommage ».

A l’Ucad, les manifestants en furie n’ont rien laissé sur leur passage. Du campus social au campus pédagogique, il y a eu énormément de casse. Une facture salée pour l’Etat qui, pourtant, s’est beaucoup donné pour embellir l’Ucad. « Réparer des amphis va coûter cher. Les évaluations sont en train d’être faites par les personnes qualifiées. Après le Conseil académique, le Conseil d’administration de l’Ucad doit se réunir et nous verrons l’organisation générale de l’enseignement supérieur. Comment faire pour faire fonctionner les universités ? C’est dommage qu’après beaucoup d’efforts pour que l’université retrouve un rythme académique normal, on se retrouve encore dans cette situation », a précisé le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESRI).

« Des experts sont commis pour faire l’évaluation des dégâts ».

L’heure est donc aux constatations en attendant le bilan final. Il y a eu beaucoup de dégâts que je ne saurais estimer comme ça. C’est un travail technique, des experts sont commis pour le faire et quand ils sortiront leurs résultats, on pourra communiquer sur ça, renseigne le ministre. Déjà des mesures ont été prises pour sécuriser Ucad qui est à la limite impraticable.

« Le Recteur de l’Ucad a sorti un communiqué pour suspendre les enseignements jusqu’à nouvel ordre, de même le directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) a sorti un communiqué pour fermer le cam- pus social jusqu’à nouvel ordre et que la sérénité reprenne pour qu’on voit comment reprendre les cours ». Des mesures qui se sont prolongées dans presque toutes les universités. Prévenir vaut mieux que guérir. « On a eu le même problème à l’université de Ziguinchor et on a dû prendre les mêmes mesures. Les enseignements sont suspendus et le campus social est fermé. Il y avait des menaces très pesantes. Ces menaces se sont précisées et le restaurant a été saccagé. On avait déjà pris des mesures pour que le campus soit fermé. On suit aussi de très près la situation à Saint-Louis où les enseignements continuent, malgré une forte tension à l’intérieur de l’Université. Nous sommes en train d’évaluer et si des mesures de la même nature doivent être prises, elles seront prises. A l’université Amadou Makhtar Mbow, les cours sont suspendus jusqu’à lundi, même s’il n’y a pas de troubles particuliers notés. A l’université de Kaolack, la situation semble correcte, même si les enseignements sont suspendus, mais il n’y a pas de problèmes majeurs. A Bambey, on a dû prendre des mesures aussi. Le Recteur a suspendu les enseignements et le di- recteur du Crous aussi a décidé de fermer le campus social ».

Avec cette situation, le respect du calendrier universitaire est encore à l’ordre du jour. La situation politique nationale délétère et le saccage tous azimuts des infrastructures pédagogiques risquent de réduire à néant tous les sacrifices consentis. « Avec le système Lmd, on ne peut pas escamoter le quantum horaire. Ce sont des crédits, il faut les faire. Les années vont encore s’empiéter les unes sur les autres. Le quantum horaire ne devrait pas souffrir puisque chaque étudiant doit avoir le crédit nécessaire pour passer une étape ».

7 COMMENTAIRES
  • Usaa

    ENCORE UNE FOIS IL ESSAIS DE MANIPULER L’OPINION NATIONALE ET INTERNATIONAL. FAKE NEWS C’EST BANDIT DE LA REPUBLIC ILS VONT TOUS PAYÉ. FOCUS 2024

  • Lazou

    Yow douuuul. Dans la police ya des nèrvis dedans non donc doulllll.

  • Malick sene

    Et ils mentent comme ils respirent.

  • Jah

    Arrêtez vos manipulations et les nervis qui sont avec la police ils viennent ailleurs aussi ?

  • Patriote

    Pour la frequentation de sonko dans les lupanars nous a cause tout ca en infiltrant des criminels a Dakar pour rendre le pays ingouvernable. Un jour le pays se soulevera contre sonko Inch Allah

  • Bamba

    Ces gens la sont incapable de regarder la realite’ en face ; ainsi ils payeront le Grand Prix.

  • Moussa

    Cest le nouveau mots d’ordre…des gens venue d’ailleurs…des forces occulte

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