Meurtre de Bineta Camara, la pire trahison : l’analyse d’un étudiant en Droit !

Le meurtre de Bineta Camara est l’une des horreurs que la région de Tambacounda n’ait jamais connu. Cette tragédie est la cause d’une émotion partagée par tout un peuple. D’après notre compréhension de ce regrettable événement, celui-ci est ci n’est que le fruit d’une trahison inimaginable et inattendue qui résulte d’une obsession sexuelle doublée d’une perversité. Cette tragédie nous bascule dans une conviction selon laquelle, on est dans une société où les démons gagnent du terrain et les actes monstrueux ne cessent de multiplier. La peine de mort comme sanction soutenue par une grande partie de la population est elle la solution ?
Quoiqu’on puisse dire, la police judiciaire mérite des encouragements du fait de l’arrestation du présumé coupable, à temps.

LA PIRE TRAHISON QU’UNE FAMILLE NE POUVAIT IMAGINER.

Ôter une personne sa vie est banni par toutes les normes de conduites sociales (la religion, le droit et la morale). Un tel acte ne relève pas de l’humanité, mais plutôt de la divinité. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’il y’a mort d’homme, peu importe les circonstances, la condamnation est requise. Cela dit que le meurtrier de Bineta CAMARA mérite la peine maximale. Celui-ci n’est pas seulement un tueur d’homme, il est également un traitre. C’est dire que Pape Alioune Fall n’était pas un inconnu de la famille Camara. Comment on peut causer du mal à une personne qui t’a toujours considérer comme parmi les siens ? Comment on peut commettre un tel acte à l’égard de quelqu’un qui a beaucoup fait pour toi ? Il faut être un traitre de premier rang pour le faire. Il faut également être un hypocrite et un sinistre pour commettre de tels actes et ensuite retourner accueillir et consoler les gens comme si de rien n’était. Il faut vraiment être un monstre à visage humain pour pouvoir agir ainsi.

L’OBSESSION SEXUELLE DOUBLÉE D’UNE PERVERSITÉ.

La maladie sexuelle est l’une des maladies les plus dangereuses dans une société. Ses conséquences sont souvent désastreuses. Les actes les plus monstrueux trouvent leurs causes dans des phénomènes liés au désir sexuel. Le concept « maladie sexuelle » n’est pas préférable pour certains du fait que les criminels peuvent en profiter pour justifier leurs actes et éventuellement pour en bénéficier une relative impunité.
Il faut l’écarter pour employer le concept « pulsion sexuelle ». Une pulsion sexuelle est à vaincre pour qu’il ne bascule pas son sujet vers l’horreur, surtout lorsque celle-ci est doublée d’une perversité. Dans une telle situation, celui qui veut satisfaire son désir sexuel use de la violence pour le faire. Ainsi le viol va être imminent. Et si jamais cela arrive, pour dissimuler son acte dans l’optique de préserver son image, le sujet sera rattrapé par un désir plus grave cette fois-ci, c’est d’achever sa victime. La tuer reste son unique option. Voilà la gravité d’une pulsion sexuelle non maîtrisée. Les jeunes filles en sont souvent les victimes. Et elles le perçoivent comme de la féminicide, un phénomène incompatible avec une société dans laquelle les questions de genre méritent d’être prises au sérieux.

UNE SOCIÉTÉ DANS LAQUELLE LES DÉMONS GAGNENT DU TERRAIN.

De tels actes monstrueux, notre société en était un profane dans le passé. Elle les attendait souvent de très loin sans pouvoir les imaginer. Depuis quelques années, cette société en est plus un profane, elle en est ainsi un témoin.
Les monstres ou bien même les démons gagnent du terrains dans cette société. Ces agissement nous rafraichissent la mémoire concernant des événements criminels qui se sont passés dans des pays occidentaux. L’on se rappelle du démon belge Marc Dutrout qui avait enlevé six fillettes pour les séquestrer dans sa maison, les violer et enfin en avoir tué quatre, avant que les deux autres ne soient retrouvées par le procureur Michel Bourlet. Il en est également des frères Jourdain (les auteurs d’un quadruple meurtre) en France, qui dans une soirée de bale avaient réussi à enlever quatre filles, les violer et les tuer. On peut en citer également le multi récidiviste Patrique Tissier, le jeune Stéphane Krauth, entre-autres. Leurs crimes odieux étaient étroitement liés avec le sexe. C’est dire que leur lien avec le meurtre de Bineta Camara est avéré, du fait que la tentative de viol est retenue dans cette affaire. Le sang froid de Pape Alioune Fall après avoir commis un tel acte laisse aussi penser qu’il y’a des démons masqués autour de nous. De ce fait, le danger nous accompagne partout où nous sommes. Que le Tout Puissant nous en préserve !

UNE POLICE JUDICIAIRE QUI MÉRITE DES ENCOURAGEMENTS.

Dans moins de quarante-huit heures après le meurtre de Bineta Camara. Son meurtrier est arrêté et il a avoué son crime. Pourtant un certain Malick Diop (Vigile du père de Bineta) a été arrêté quelques heures après le crime. Même si celui-ci n’a rien fait, son arrestation est compréhensible car dans une telle situation, les enquêteurs sont sous la pression d’avoir une piste. Et comme on pensait qu’il étaient seul dans la maison avec la défunte Bineta, ils ne pouvaient que l’arrêter. Quelques heures après la police scientifique et technique de Kaolack a fait preuve de professionnalisme. En se référant sur les résultats de l’autopsie et compte tenu des circonstances du crime, un autre présumé est auditionné. Celui-ci coincé par les forts soupçons ne pouvait qu’avouer. Avec du sang trouvé sur son caleçon et des égratignures au niveau de sa poitrine et de ses parties intimes, Pape Alioune Fall ne pouvant nier sa présence dans les lieux du crime finit par craquer. D’après le certificat de mort, la victime a été étranglée. La tentative de viol est avérée mais y’a pas de viol ni de pénétration. Bineta Camara a fait preuve de dignité jusqu’à son dernier souffle.

LA PEINE DE MORT EST-IL LA SOLUTION !

Depuis le jour du drame, toute la population est sur le coup de l’émotion. Cette affaire finit par être celle de tous. Tout le monde en parle. Une très grande partie de cette population pense que l’unique solution de ce fléau est la l’application de la peine de mort, comme l’a recommandé l’islam.
D’après l’expérience tirée des pays dans lesquels la peine de mort est en vigueur, les meurtres et assassinats ne sont guère inaperçus. La criminalité y persiste, mais y’a une diminution notoire et salutaire. Tant mieux dans une société où l’atrocité ne cessent de s’agrandir. La peine de mort serait ainsi une bonne solution de par son aspect préventif, mais il faudrait ainsi un encadrement. De ce fait, sa pratique avec parcimonie limitée dans des meurtres aggravés et des assassinats (meurtre avec préméditation) serait la meilleure.
L’application de la peine de mort nécessite un renforcement des capacités de la police judiciaire, car pour condamner un coupable à cette peine il faudra que sa culpabilité soit avérée. C’est dire que la vérité judiciaire peut ne pas être la vérité au sens réel du terme. Et compte tenu de la recrudescence de l’erreur judiciaire, des innocents condamnés et des coupables libres, la justice devra être forte pour faire face à la peine de mort. L’erreur de jugement ne peut pas aller avec cette l’application de cette peine, dite la peine maximale.

QUE L’ÂME DE LA DEFUNTE BINETA CAMARA REPOSE EN PAIX !!!

Par Ameth MBAYE