Invité de l’émission « Diiné Akk Diamono » diffusée sur la télévision privée, Walf Tv le 24 février dernier, l’imam Lamine Sall qui se prononçait sur la question des homosexuels s’en est vivement pris aux chrétiens. Une sortie ayant suscité une vive indignation aussi bien dans la communauté catholique du Sénégal qu’au sein de la communauté musulmane. Dans un post, ce mardi, l’ancien député, Moustapha Diakhaté invite l’Etat à mettre de l’ordre dans les émissions religieuses.
Texte in extenso
Il est souvent attribué à Churchill, la paternité de ce vieux dicton anglais : « Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise ».
Il est urgent de prendre les braconniers de la foi au sérieux avant qu’ils ne brûlent le Sénégal.
Le gouvernement sénégalais doit interdire les mbappat confrériques qui sont organisés dans les télévisions à l’occasion du mois de Ramadan.
De plus en plus, les télévisions organisent, notamment pendant les nuits du Ramadan, des émissions religieuses qui sont, en fait, des concours obscènes de prêches sataniques de la discorde.
Attaques
Des attaques sur les confréries, leurs Guides et sur d’autres religions sont diffusées dans les médias traditionnels.
Face à ce déferlement de provocations, il est affligeant de constater le silence assourdissant de l’Etat, du Cnra, des Sénégalais de confession musulmane et des Guides religieux.
Des braconniers de la foi, de toutes les confréries confondues, passent leur temps, avec une violence inouïe, à attaquer les fondements culturels du vivre ensemble sénégalais.
La banalisation du discours de haine religieuse menace dangereusement le vivre ensemble des Religions et Communautés religieuses sénégalaises.
Les sénégalais invités à se mobiliser…
Tous les Sénégalais doivent se mobiliser pour condamner vigoureusement toute discrimination, toute stigmatisation basée sur la confession et combattre sans faiblesse tous les discours de haine.
Ces faits odieux sont en train de devenir des réalités bien trop familières.
Pourtant, le doute n’est point permis que ces prêcheurs portent gravement atteinte à la tolérance, à l’inclusion, à la diversité, et à l’essence des normes et principes de la Devise de la République.