Meissa Babou : « L’économie nationale est sous contrôle extérieur… »

Meïssa Babaou ne partage pas la vision du ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, M. Amadou Hott qui affirmait, face aux députés, le 28 novembre dernier, que l’économie sénégalaise est entre les mains des Sénégalais contrairement à ce qu’affirment certains.
Rappel…
« Les entreprises étrangères représentent 26 % du secteur privé sénégalais et paient plus de 400 milliards de francs CFA à l’Etat du Sénégal par an, en guise d’impôts et des taxes. Et ce montant n’inclut pas les salaires et les cotisations sociales dont bénéficient les employés des entreprises étrangères« , affermait Amadou Hott.
L’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar a donné son avis sur la question sur Sud Quotidien repris par Walf. Et d’après Meïssa Babou, « les Sénégalais sont en rade par rapport à leur propre économie« . Et qu’il faut faire, selon lui, la différence entre des sociétés nationales et des sociétés de capitaux étrangers, mais de droit sénégalais. « Cette distinction faite, on se rend compte que l’économie nationale est sous contrôle extérieur« , souligne-t-il.
Exemples…
Non sans lister « les visas biométriques avec l’homme d’affaires et politique ivoirien Adama Bictogo qui, suite à la résiliation à l’amiable du contrat qui les liait depuis février 2013, a chopé environ 14 milliards de francs CFA, l’Université Amadou-Mahtar MBow de Diamniadio avec le même homme d’affaires qui a empoché plus de 30 milliards pour rien du tout, l’arène nationale de Pikine construite dans le cadre de la coopération Chine Afrique, le Centre International de Conférences Abdou DIOUF à Diamniadio avec les Turcs, le garage de pompiers avec les Marocains à coût de milliards, l’autoroute Ila Touba avec les Chinois, Dakar aréna, le Train express régional (TER), les ponts de l’émergence, le Bus rapid transit à Dakar (BRT)« .
Mainmise étrangère…
Avant de poursuivre : « Si l’on regarde le tissu économique sénégalais, on se rend compte que les Industries chimiques du Sénégalais (ICS) sont indiennes, le ciment est partagé entre les Français et le Nigérian Aliko Dangote, la téléphonie (Orange, Free) entre les mains des Français, et Expresso (Soudanais), les banques étrangères et la gestion de l’Aéroport international Blaise DIAGNE (Aibd) qui nous échappent… Le commerce est partagé entre les Chinois qui inondent le marché en produits de tous les genres et les Français avec l’agroalimentaire dans les grandes surfaces« .
Des « seconds couteaux…«
« De l’autre côté, le code des investissements sénégalais largement favorable aux investisseurs étrangers, leur permettant de capter les grands marchés de l’Etat si ce ne sont des offres spontanées qui profitent au privé national… Nous sommes des seconds couteaux dont on occupe l’espace économique« , regrette l’économiste.
Merci beaucoup cher professeur d’avoir attiré l’attention de nos dirigeants sûr ces méthodes archaïques de gestion de notre patrimoine économique.
En tant que gestionnaire de formation j’ajouterais que par exemple nous ne quitterons jamais la domination du Monde occidental tant que nous continuerons à consommer du pain de blé et améliorants toxiques par force à la d’un pain de mil ou à base de maïs
Il n’est pas docteur à plus raison professeur. Tout de même, M. Babou merci pour ces éclairages
Soubouhounma macky. Waye ki moye domoukharame. Thieuye yallah dimbalil senegal.
Belle démonstration. Wpr na exiger transfert de savoirs , de technologie et d’expertise en signant ces contrats, comme le font les Chinois avec les Occidentaux. Et ensuite wout kham kham, moins de ces trucs mystico- religieux inutiles qui nous ralentissent. Na niou modernes. Notre salut viendra de nous-mêmes. Investissons les sciences utiles.
Elle peut dépendre de l’extérieur mais sous contrôle extérieur ces très négatif. Malheureusement pour l’Afrique sa toujours été comme sa parce que les politiques n’ont jamais fait bloc pour défendre leur nation.