Me François Sarr: « L’Etat du Sénégal n’a pas sa place dans le procès Khalifa Sall »

En substance de leurs plaidoiries, les avocats de Khalifa Sall disent que les deniers dont il est question appartiennent à la ville de Dakar. Et par conséquent, l’Etat du Sénégal ne peut se porter partie civile dans le procès. Il n’a ni qualité, ni intérêt.

Pour Me Abou Dialy Kane, « l’État est envahissant, n’ a pas tous les droits, n’a aucun droit pour participer au procès ». Il pense donc qu’en vertu de l’article 2 du Code de procédure civile, « l’état du Sénégal n’a pas le droit de se constituer partie civile. »

Et son collègue Me Demba Ciré Bathily, d’ajouter que « ce n’est pas seulement le fait de prétendre souffrir d’un dommage qui donne droit de se constituer partie civile. L’article 2 du Code de Procédure Civile a bien encadré l’action civile. Un examen purement facile de la constitution de partie civile de l’Etat permet de l’écarter », dit-il.

Et d’indiquer à l’endroit de ce dernier: « vous n’êtes pas ici pour les deniers publics, mais vous pouvez rester. Nous sommes prêts à vous affronter d’ailleurs nous vous battons de tous les jours ». 

Me François Sarr, dans la même veine a indiqué que « la recevabilité est un préalable avant tout jugement au fond. Et c’est l’erreur que le premier juge a fait ( Malick Lamotte); il a permis à l’Etat de participer, sans statuer sur sa recevabilité au procès.

Après les avocats de l’Etat, l’agent judiciaire de l’Etat,  en occurrence  Antoine Diome, de balayer tout d’un revers de la main. Invoquant le fait, qu’ils ont été les premiers à leur saisir pour demander la liberté provisoire. Pour montrer par là, qu’ils ont été invités au procès. Et d’ajouter que ce n’est pas le moment de débattre de la constitution de partie civile de l’Etat. Et qu’il faut que  le juge entame d’abord le débat au fond.

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