Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme pense « qu’il ne peut y avoir de démocratie sans débat ».
« Depuis 2000 jusqu’à ce jour, affirme Assane Dioma Ndiaye, sur Sud Fm, vous n’avez pas une opposition reconnue, vous n’avez pas un statut du chef de l’opposition. Et l’opposition n’est jamais consultée sur des décisions majeures qui engagent la Nation. La société civile n’est jamais consultée sur des décisions qui engagent la société. On a toujours une hégémonie des vainqueurs. C’est ce régime qui décide de ce qui est bon pour le Sénégal. Tous ceux qui sont contre sont considérés comme des mécontents ou des empêcheurs de tourner en rond. Il s’agit d’une vision unilatérale exclusive ».
A l’en croire, « il n’y a pas de tolérance, il n’y a pas d’équilibre, il n’y a de respect de l’expression plurielle. La seule éclaircie me semble la presse. Mais ça ne suffit pas, la démocratie ne peut pas être formaliste, elle doit être substantielle, ça doit être un état d’esprit ».
« Quand vous êtes de l’opposition et que vous voulez organiser, on vous dit que vous êtes infiltré, vous voulez déstabiliser le pays. C’est un discours monologue qui est toujours tenu. Quand c’est le pouvoir qui fait de bonnes choses, l’opposition ne reconnait jamais l’action positive des gouvernants. Et on est dans un cercle vicieux. De l’extérieur, l’investisseur qui a besoin de sécurité juridique, évidemment, il se retient, il ne vient plus », ajoutera Me Ndiaye.