Me Assane Dioma Ndiaye est monté au créneau. Le président de la Ligue sénégalaise des droits humains déplore les tortures dans certaines prisons. « Toutes les actions entreprises par les défenseurs des droits humains pour lutter contre ce phénomène qui bafoue et piétine la dignité de l’être humain sont réduit à néant« , regrette le droit de l’hommiste.

« Pour éradiquer ce phénomène, la Ligue sénégalaise des droits humains avait entrepris des campagnes de sensibilisation à l’endroit des forces de l’ordre et des agents de l’administration pénitentiaire (…) Des séminaires thématiques sur la torture avaient été organisés à leur attention. Ce, tout en étant en droit de penser que le phénomène allait être réduit à sa plus petite expression« , rappelle Me Assane Dioma Ndiaye.
De Pour lui, « il y a matière à enquêter contre la torture dans les lieux de détention. Au-delà de la dénonciation, nous pensons qu’il faut entreprendre encore cette campagne de sensibilisation. Mais, également, il faut faire en sorte que les actes de tortures ne restent pas impunis. Car, nous pensons que la plus grande cause de réitération de ces actes de tortures ou de bavures demeure cette forme d’impunité qui fait en sorte qu’on ne prenne pas soins des sanctions qui pourraient s’abattre sur la tête de ceux qui s’adonneraient à certaines pratiques… Ceux qui commettent de tels actes ne doivent pas s’en sortir indemnes« .
Il prône ainsi pour une sanction à l’aune de l’atrocité de leurs actes. « Même le commandement du chef ne peut pas exonérer l’auteur qui serait coupable d’actes de tortures. Et, aucune cause ne peut justifier également des actes de tortures. C’est une interdiction absolue qui s’impose à tout le monde…« , conclut le président de la Ligue sénégalaise des droits humains,