Mbour : des élèves s’engagent contre les grossesses précoces

Mbour : des élèves s’engagent contre les grossesses précoces

« Nos parents, pour la plupart, évitent de discuter (…) des questions liées à la sexualité et à la santé de la reproduction. Mais nous, nous pensons que l’école est notre deuxième famille, on peut même dire qu’elle est notre première famille, parce que nous passons beaucoup plus de temps avec nos enseignant qu’avec nos familles », a avancé leur porte-parole, Diadel Maïrame Pouye.

« Puisque nos enseignants nous ont appris beaucoup (de choses) sur ces questions-là, ayant la chance d’être conscientisés, nous allons en faire profiter aux élèves mineurs », a promis cette élève inscrite en 6e MC au collège d’enseignement moyen (CEM) El hadji Thierno Amadou Barro de Mbour.

Sur cette base, une caravane de sensibilisation et un concours  »génies en herbe » consacrés aux questions liées à l’éducation sexuelle et à la santé de la reproduction ont été organisées mercredi pour « clôturer en beauté » l’année scolaire 2013/2014.

Ces différentes initiatives s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre du projet « ASK AMREF Health Africa » conduit en partenariat avec le Groupe pour l’étude et l’enseignement de la population (GEEP) d’études et de l’enseignement de la population (GEEP) qui encadre les clubs d’éducation à la vie familiale (EVF) dans les lycées et collèges.

« Ces élèves sont des relais qui vont porter la bonne information au niveau de leurs communautés respectives » et de leurs parents surtout, concernant « les comportements à adopter pour ne pas vivre des situations qui leur seraient préjudiciables », a indiqué Mme Kaltoum Camara, chargée du projet « ASK AMREF Health Africa.

Selon Mme Camara, cette caravane d’information et de sensibilisation sera une occasion, pour les élèves concernés, de partager avec les populations et leurs parents, les enseignements reçus sur ces questions durant l’année scolaire.

« L’éducation des enfants est dévolue aux familles, mais les parents n’ont pas souvent le temps de discuter avec leurs enfants de ces sujets ou parce que tout simplement ce sont des sujets encore tabous sur lesquels ils évitent de parler à leurs enfants », a-t-elle expliqué.

« L’éducation est un droit inaliénable, c’est pourquoi à travers l’éducation sexuelle et la santé de la reproduction, nous venons appuyer ce que les parents devaient faire à la maison », a soutenu Kaltoum Camara, affirmant qu’aucune religion n’interdit l’éducation à la sexualité.

Sidy Diallo, coordonnateur du Pôle départemental des clubs d’éducation à la vie familiale (EVF) de Mbour, a de son côté expliqué que lesdits clubs constituent « des espaces d’information, de sensibilisation, de partage, de formation et de responsabilisation » sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents. Ils ont pour objectif de permettre aux enfants d’adopter « des comportements responsables » a-t-il indiqué.

« Ce sont des structures qui sont créées pour combler des insuffisances, parce que les programmes scolaires ne prennent pas en charge certains aspects liés à la sexualité des enfants. Nous voulons permettre à ces enfants-là d’échapper à la sexualité mal maîtrisée », a insisté M. Diallo.

Aps

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