Matam et Ourossogui : la grève des médecins perturbe gravement les soins

Ce mardi 18 février 2025, les établissements hospitaliers de Ourossogui et Matam présentent un visage inhabituel : le calme contraste avec l’animation habituelle suscitée par l’affluence des patients. En effet, les services hospitaliers, notamment la maternité, sont presque désertés. Cette situation résulte de la grève entamée par le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES), une mobilisation qui ne permet de traiter que les urgences.
Les couloirs d’attente, d’ordinaire animés par des patients en quête de consultations, sont désormais empreints d’une sérénité forcée par l’absence de personnel médical disponible. Selon les informations recueillies sur le site de Sud Quotidien, ceux qui espéraient rencontrer leur médecin se retrouvent face à des portes closes, la grève perturbant l’activité normale de l’hôpital. Le service d’accueil, souvent sollicité pour diriger malades et accompagnateurs, s’efforce tant bien que mal de répondre aux nombreuses plaintes.
Des témoignages poignants viennent illustrer les difficultés rencontrées par les patients. Salamata, affectée par des douleurs abdominales, déplore son impossibilité à voir le spécialiste tant attendu. « J’ai attendu plusieurs semaines ce rendez-vous avec le gynécologue », confie-t-elle à Sud Quotidien, en s’avouant amère face à cette situation. Halimata, venue de la ville de Kaédi en Mauritanie, partage sa détresse, ayant fait le déplacement infructueux pour recevoir des soins.
Aux abords des hôpitaux, les discussions se propagent parmi les patients contraints de repartir sans solutions. Ces derniers subissent directement les conséquences de la grève du SAMES, engagée face à « l’absence d’action concrète du gouvernement » pour résoudre les revendications exprimées par le syndicat. Comme relevé dans Sud Quotidien, cette mobilisation s’inscrit dans un plan d’action prévoyant une grève générale de 48 heures à laquelle seules les urgences doivent échapper, et ce, à l’échelle nationale.