Des techniciens des ministères de l’enseignement supérieur et de la recherche dans l’espace de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) sont en consultation régionale depuis lundi à Dakar pour voir comment maximiser les retombées des investissements directs étrangers et mieux promouvoir les sciences, les technologies et innovations.
Ces investissements, d’après Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, «peuvent constituer des sources importantes d’accélération de la croissance économique de modernisation et de création d’emplois»
Selon le quotidien, pour ce faire, estime le professeur, les pays africains doivent offrir un climat favorable en se dotant de politiques nationales viables de services publics de qualité. «Il est nécessaire d’avoir une bonne maîtrise de toutes ces questions pour tirer le meilleur profit des capitaux étrangers investis dans nos pays. Nos pays peuvent tirer des dividendes économiques importantes en consacrant les sciences, les technologies et innovations (Sti) comme élément central dans nos politiques publiques», a dit Mary Teuw Niane. Il ajoute que dans un tel contexte, «les systèmes d’éducation et de formation doivent être améliorés à travers une approche par les compétences pour répondre plus rapidement aux besoins mondiaux de nouvelles compétences».
De son côté, le représentant de l’Organisation de coopération et de développement économique (Ocde), estime que «les gouvernements doivent s’activer à mettre en place le dispositif de mesure de politiques publiques qui vont permettre de maximiser ces effets d’entraînement».
Durant ces consultations, les acteurs devraient ainsi peaufiner des dispositifs de mesure de politiques publiques adéquates pour pouvoir tirer le meilleur parti possible de l’investissement étranger en faveur du progrès et de la connaissance scientifique et technique et de l’innovation.
En fait, il a été constaté que les effets d’entraînement de l’investissement étranger sont modiques par exemple en termes d’emploi, de productivité mais aussi de diffusion des technologies vers les économies locales. Pour renverser la situation, Karim Dahou souligne l’importance et la nécessité des infrastructures techniques dures, de l’ajustement et la souplesse du marché du travail mais aussi la nécessité d’accroître les compétences.