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Mary Teuw Niane : "Non à la mise à mort du Conseil constitutionnel et au report des élections"

Après les multiples rumeurs, les indiscrétions dans la presse, les phrases énigmatiques de politiciens en mission, les ballons de sonde lancés par des opposants en mission commandée, voici qu’arrivent l’heure de vérité et le coup de poker pour d’un coup ramasser la mise totale: discréditer et humilier le Conseil constitutionnel, le dissoudre et reporter sine die les élections.

En effet le régime est complètement fâché avec la publication par le Conseil constitutionnel de la liste définitive des vingt (20) candidats autorisés à concourir à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Les tenants du pouvoir savent que cette configuration conduira à la victoire inéluctable du candidat du Président Oumane Sonko (PROS) dès le premier tour.

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Ces derniers temps la presse sénégalaise a laissé apparaître le dilemme du régime : arrêter le processus électoral ou bien attendre la victoire du candidat de PROS pour ensuite procéder à un coup d’État constitutionnel afin de l’empêcher d’exercer le pouvoir que le suffrage universel lui a valablement donné.
Sans aucun doute, l’expérience du Front islamique pour le Salut (FIS) algérien a été largement ausculté avec tous les risques que cela comporte.

En effet, en Algérie, après la victoire du Front islamique pour le Salut (FIS), pour l’empêcher de gouverner, il y eut un coup d’État militaire suivi d’une chasse aux sorcières qui a éradiqué ce parti.
Évidemment le pouvoir ne veut pas prendre le risque d’avoir un coup d’État qui ne peut être que dévastateur dans une zone sahélienne où les militaires sont entrain de remettre en cause la main mise politique française au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
C’est pourquoi il faut absolument arrêter le processus électoral.

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Que faire disait Lénine ?

Le problème du pouvoir est triple.
Premièrement, une partie de la nomenclatura de l’APR, particulièrement celle proche de la Première Dame considère que le Président de la République a fait un mauvais choix de candidat en investissant le Premier Ministre Amadou Ba dont ils doutent de sa loyauté et de sa capacité à gagner les élections.
Certains d’ailleurs insinuent que si jamais il y avait un second tour, il pourrait même ne pas atteindre le score lui permettant d’y accéder.

C’est pourquoi ils sont aujourd’hui nombreux au sein de l’APR à soutenir ouvertement ou à attendre le moment opportun pour soutenir particulièrement le candidat Mouhamed Boun Abdallah Dionne ou même les candidats Aly NGouille Ndiaye et Mame Boye Diao.

Le discours constant du Ministre Mame Mbaye Niang n’est que l’expression de la lutte mortelle en cours au sein du pouvoir entre les pro-Amadou Ba et les anti-Amadou Ba.
La question est devenue vitale.

Comment assurer la survie du pouvoir de Macky Sall?

C’est sans doute la raison pour laquelle la guillotine du Président n’a pas osé, cette fois-ci, couper la tête de Mame Mbaye Niang. À moins que ce qui se sussure ne soit vraie que le Ministre exprimerait les états d’âme du clan de la Première Dame.

En tout état de cause le régime est aujourd’hui totalement divisé, qu’il n’a aucun espoir de garder le pouvoir si le processus électoral en cours aboutit à des élections libres et transparentes le 25 février 2024.
Le clan des anti-Amadou Ba rêve d’un report des élections pour lui permettre de remettre en cause cette candidature qui le dérange complètement.

Deuxièmement, le Conseil constitutionnel a lâché une grosse bombe politique à fragmentation en publiant sa liste définitive des vingt (20) candidats.
Le Conseil constitutionnel a fâché définitivement le pouvoir.

Non seulement il n’a pas éliminé les indésirables mais il a commis un dégât collatéral en invalidant la candidature du Président Karim Wade ce qui aggrave considérablement la posture électorale du candidat du Président Macky Sall et de manière générale rend définitivement impossible une victoire du pouvoir.

Le Conseil constitutionnel a divisé les voix de la majorité en validant les candidatures de Mouhamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao ce qui réduit irrémédiablement les suffrages du candidat Amadou Ba.

Les dernières élections législatives ont montré combien les suffrages de BBY se sont comprimés.
Le Conseil constitutionnel en validant la candidature des indésirables, Diomaye Faye, Cheikh Tidiane Dièye et Habib Sy a donné à PROS la possibilité de désigner le candidat que les innommables proposent et de remporter haut la main la mise électorale le 25 février 2024.

Enfin, troisièmement, le Conseil constitutionnel en invalidant la candidature du Président Karim Wade a mis son électorat contestataire à la disposition de l’opposition radicale renforçant ainsi sa victoire dès le premier tour.

Il faut souligner que certaines franges du pouvoir, déboussolées par le risque de défaite de leur candidat, soupçonnent contre toute logique le Président Karim Wade d’être un possible plan B caché du Président Macky Sall.

En définitive, le Conseil constitutionnel est de fait devenu incontrôlable, insaisissable, totalement fou, alors que jusque là ses prises de décisions agréaient joyeusement le pouvoir.

Le Conseil constitutionnel en publiant sa liste définitive a-t-il seulement dit le droit?
Ou bien a-t-il voulu exprimé, dans un dernier sursaut d’orgueil, sa libération totale et définitive de l’étreinte du pouvoir ?

Dans tous les cas, le Conseil constitutionnel a posé volontairement ou involontairement un acte téméraire de défiance vis-à-vis du pouvoir.

Le pouvoir ne peut laisser passer cette situation.
Il faut trouver une manière subtile d’arrêter le processus électoral ainsi pouvoir reporter les élections.
Le pouvoir pourra alors prendre le temps nécessaire pour inverser la situation électorale comme en Guinée lors du second tour de l’élection présidentielle entre Alpha Condé et Cellou Dalin Diallo pour organiser le vote des citoyens à son profit.

Il ne faut surtout pas que l’idée de report vienne du pouvoir. D’autres, de la société civile, des leaders se réclamant de l’opposition, des journalistes, des experts étrangers pourraient s’en charger.
Il y a encore plus subtil, saisir au vol les multiples errements du processus électoral brandis par un candidat ou des groupes de candidats lésés pour en faire l’arme fatale pour stopper le processus électoral.

Le pouvoir semble se diriger avec la probable mise en place de la Commission d’enquête parlementaire demandée par le PDS vers le discrédit, l’humiliation revancharde et la mise à mort volontaire ou forcée du Conseil constitutionnel.

Cette liquidation programmée, du fait du ralliement du groupe BBY, stoppera le processus électoral.
En effet, le pouvoir saisit cette requête légitime du PDS de création d’une commission d’enquête parlementaire pour en faire l’outil de mise à mort du Conseil constitutionnel.

Le Sénégal entrera alors définitivement dans l’ère de l’illégalité constitutionnelle, de la prolongation illégale du mandat présidentiel et qui sait, d’une nouvelle troisième candidature ?

Nous devons être vigilants, ce qui se passe, à quelques semaines du 25 février 2024, n’est pas anodin.
C’est une tentative délibérée du pouvoir de voler la victoire au peuple.
Nous devons de toutes nos forces refuser l’arrêt du processus électoral et le report des élections.
Non à la tentative de coup d’État institutionnel !

Je vous souhaite une excellente journée sous la protection divine. Juma Mubaarak.
NB: l’expression « le candidat désigné par PROS » désigne simplement le candidat des innommables.

Prof Mary Teuw Niane

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89 commentaires

  1. L'infatigable

    L’opposition ne va jamais arrêter cette manipulation à dire que le pouvoir veut reporter les élections lais ça ne passera pas on va partir aux élections en février inchallah


  2. Macky

    Les gars bayiléne wax dji élections yi day am et la date des élections a été fixée dans le cadre de procédures démocratiques et doit être respectée pour assurer la légitimité du processus électoral et la continuité du gouvernement. On est bien d’accord avec toi


  3. Macky

    Le président de la république du Sénégal Macky Sall le meilleur président d’Afrique et Amadou ba le candidat du peuple ❤️ ndamm rk inchallah


  4. Kouthia

    Cette oppositions ils sont tellement malhonnête yénako sibé diguene dème élections par force niou daneléne au premier tour gnibi, inchallah


  5. Gloria diouf

    Pourquoi reporter les élections yéne opposition bi vous dites que vous êtes majoritaire donc pourquoi reporter c’est élections, amouléne béne diom daniouye dème élections pour mouy leer


  6. Sali

    Mari Tauw Niane où est-ce qu’il à eu des informations que les élections seront reportées loutakh rek jamm rewmi beguolene ko nous sommes prêts pour une victoire éclatante au soir des élections du 25 février avec notre candidat Amadou Ba


  7. Birame Ndiaye

    Reporter les élections c’est veut dire dire faire tomber l’économie du Sénégal, bouléne niou fonton nioune daniouye déme élections inchallah Amadou ba gagner INCHALLAH


  8. Bakary Soumaré

    Le peuple a le droit d’exprimer sa volonté à travers les urnes, et tout report des élections priverait les citoyens de ce droit fondamental, sapant ainsi les principes démocratiques sur lesquels repose la gouvernance du pays.


  9. Fama Diedhiou

    Reporter les élections pourrait également avoir des répercussions économiques négatives en perturbant les plans d’investissement et de développement du pays.


  10. Chichis

    Conseils constitutionnel defe guéne liguéne sentire wayé nioune daniouye dème élections inchallah Amadou ba gagner au premier tour inchallah


  11. Ndèye Bétti

    La date des élections a été fixée dans le cadre de procédures démocratiques et doit être respectée pour assurer la légitimité du processus électoral et la continuité du gouvernement. On est bien d’accord avec toi


  12. Sofia Sagna

    Les élections sont essentielles pour garantir une transition pacifique du pouvoir et éviter les conflits politiques. Tout retard dans le processus électoral pourrait accroître les tensions et le risque de troubles civils.


  13. Ali Ba

    Reporter les élections pourrait créer un vide politique préjudiciable à la stabilité et à la gouvernance du pays, laissant la population sans représentation démocratique pendant une période prolongée.


  14. Lala

    Merci bcp, M. le professeur.

    Vous avez tout résumé.

    Sonko use de son cerveau, Pharaon use de sa force.

    Excellente idée de Sonko: mettre en avant un projet, des idées, un programme et non mettre en avant un individu. Excellent!!!


  15. Amina

    Ya niémé yalla il n’a jamais été question pour un repport des élections le Président Macky Sall a été claire à ce propos qu’il y aura bel et bien des élections le 25 février arrêter de nous importuner avec vos idioties


  16. Malou officiel

    La légitimité des institutions démocratiques dépend de la confiance du public dans le processus électoral. Tout report des élections risquerait de miner cette confiance et de compromettre la crédibilité des gouvernants et des institutions.


  17. Plume officiel

    Reporter les élections pourrait créer un climat d’incertitude et de tension dans le pays, compromettant la stabilité politique et sociale à un moment crucial pour le Sénégal 🇸🇳


  18. Maty Ndiaye

    Les citoyens ont le droit de choisir leurs dirigeants à travers des élections libres et équitables, et tout retard ou manipulation du processus électoral constitue une atteinte à ce droit fondamental.


  19. Khalima officiel

    l’appel à rejeter toute forme de coup d’État institutionnel et à défendre fermement les élections libres et transparentes reflète un fort engagement envers la stabilité politique et la souveraineté du peuple sénégalais. Merci Mary Teuw Niane


  20. Fatima Sall

    Mary Teuw Niane souligne avec clarté les risques potentiels associés à toute tentative de manipulation du processus électoral, rappelant l’importance de préserver la démocratie et l’état de droit.


  21. Ndeye Fatou

    Amadou Ba incarne la vision d’un Sénégal prospère et inclusif, axé sur le développement économique et social. Sa carrière politique exemplaire et son engagement envers le service public font d’Amadou Ba un leader crédible pour la présidence. En tant que futur président, Amadou Ba s’engage à promouvoir la stabilité politique et à renforcer les relations internationales du Sénégal.Sa stratégie visionnaire vise à stimuler l’innovation et la croissance économique, offrant ainsi de nouvelles opportunités aux citoyens sénégalais.Amadou Ba aspire à un leadership transparent, participatif et centré sur les besoins concrets de la population, plaçant ainsi le bien-être des citoyens au cœur de ses priorités présidentielles.


  22. Jean Édouard

    Sheeuuuttt encore wa ex pastef yii kagn nganiiii nopalé kou mayy niou toutii diamm chaque jour nguén khass Macky Sall té limou meun sen yolom ganio bobou meunoko nékéwoufiii loudoulllll diii victimes woooo


  23. Sagna

    Le peuple les observe. Espérons que le pouvoir ne va pas commettre des bêtises pour violer encore les lois . Le pouvoir à trop manipulé pour écarter le président Ousmane Sonko et finalement Ousmane à déjoué leur complot.le rapport n est pas l’ordre du jour et l’opposition, la société civile vont se radicaliser pour empêcher macky et ses maquisards de perpétrer un coup d’état. Le peuple sénégalais est prêt pour le changement. Douze ans de règne et si macky et ses maquisards ont peur d’aller aux élections parcequ’ils ont mal gouverné. Trop d’ennemis que macky a crée . Son rêve c’est anéantir l’opposition et de régner comme un empereur. Mais macky n’a plus de crocs et ses griffes sont écorchées

    La fin du règne à sonné et les sénégalais n’attendent que ce 25.02.24 pour se liberer de ce tyran.


    • hujil

      armée mo wara dieul ndey sen responsabilité!

      Goor djiguéné negn torop!

      Cette merde de Macky Sall tue des militaires et des gendarmes et ils continuent à lui lécher son cul!

      NIak diome


    • Amadou

      Mary Teuw, tu es un mathématicien. Tu sais très bien qu’en math, on vous dit que le faux peut mener à tout. F->F ou F->V. Donc si le CC se base sur du faux, il peut démontrer tout ce qu’il voudra. Oui il faudra le protéger, mais l’Assemblée Nationale peut voter des lois pour corriger. Le Pr Macky peut également corriger le tir en favorisant les discussions. On a vu du tout dans ce pays. Si on veut apporter les corrections pour avoir un consensus, il faudra le faire. C’est anormal de vouloir écarter des gens en se basant sur du faux. Même toi, tu l’as avoué lors du rejet de ta candidature. Tu as démontré qu’il y avait du faux. des clés USB bloquées, ton nom et d’autres pas sur les listes et on peut en citer d’autres. Ce n’est pas juste.


  24. teuwi

    « …..conduira à la victoire inéluctable du candidat du Président Oumane Sonko (PROS) dès le premier tour….. » yow yaa niémé Yalla !


    En tout cas je suis contre un report de l’élection présidentielle. Cependant, il faut que cette affaire soit tirée au clair. Il serait inadmissible que les 7 supposés sages soient à la solde de clans politiques


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