Paris a été le théâtre de manifestations réunissant des centaines de personnes samedi dernier. Leur objectif ? Exiger l’abrogation de la loi immigration, promulguée le 27 janvier, malgré la censure de 35 articles par le Conseil Constitutionnel la veille. Les parties de droite avaient enrichi le texte de nombreuses dispositions, qui, bien que partiellement invalidées, continuent de susciter des oppositions virulentes.
Les manifestants, ayant répondu à l’appel des coordinations des sans-papiers et de la Marche des solidarités, ont parcouru les rues de Paris depuis la place de la République jusqu’à la place Gambetta. Ils ont clairement exprimé leur rejet de la loi, la qualifiant de ‘xénophobe’ et appelant à son retrait intégral. Mariama Sidibe, porte-parole des sans-papiers, a affirmé, ‘Nous réclamons l’humanité, nos droits; nous ne sommes ni voyous ni terroristes’.
Le Conseil Constitutionnel, saisi par des figures politiques dont Emmanuel Macron, a annulé plusieurs points critiques de cette loi, y compris des mesures contraignantes sur le regroupement familial et l’accès aux prestations sociales pour les non-Européens. Malgré la censure de la caution retour pour les étudiants étrangers et la fin de l’automaticité du droit du sol, un article facilitant la régularisation des travailleurs sans-papiers dans certains secteurs a été maintenu. Un sujet qui a enflammé les débats politiques et provoqué des remous gouvernementaux.