Le processus de désengagement de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) se poursuit avec le dernier convoi terrestre de l’ONU qui a quitté la localité de Tessalit, située dans le Nord-Est du pays. Ce départ, annoncé samedi dernier, voit la libération complète du site par les Casques Bleus, majoritairement de nationalité tchadienne.
Les forces armées maliennes, appuyées par le groupe paramilitaire russe Wagner, devraient rapidement prendre le contrôle de la zone. Le départ des forces onusiennes de Tessalit et d’Aguelhoc marque un tournant important dans le retrait progressif de la MINUSMA.
Le prochain site à être libéré par la MINUSMA est le camp de la ville de Kidal. Ce retrait fait suite à un accord trouvé concernant les bases de Tessalit, Aguelhoc et Kidal, qui stipule que le matériel militaire utilisé par les soldats tchadiens doit être évacué en même temps que les forces. Le désengagement a été initié le 16 octobre 2023 et une bonne partie du contingent tchadien a déjà été rapatriée par avion.
La résolution 2690 du Conseil de sécurité de l’ONU, adoptée le 30 juin dernier, met fin au mandat de la MINUSMA à partir du 1er juillet. Cette décision fait suite à une demande des autorités maliennes de transition, soumise à l’ONU le 16 juin 2023. En effet, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait demandé le « retrait sans délai » des Casques Bleus, arguant que la MINUSMA alimentait plutôt les tensions intercommunautaires.
Abdoulaye Diop a reproché à la force onusienne des agissements « fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale », engendrant un sentiment de méfiance de la population malienne à l’égard de la MINUSMA et une crise de confiance entre les autorités maliennes et la mission de paix de l’ONU. Ce retrait progressif de la MINUSMA marque donc une nouvelle phase pour le Mali et ses relations avec la communauté internationale.