Mali : La mission onusienne entame sa deuxième phase de retrait malgré un environnement instable
La mission des Nations Unies au Mali, aussi connue sous le nom de Minusma, a commencé la deuxième phase de son retrait du pays. Le processus, qui a démarré début septembre, doit se terminer avant le 31 décembre 2023. Dans le cadre de la première phase, la Minusma a fermé son camp à Ménaka le 25 août, ainsi que ses bases à Ogossagou, Ber et Goundam. Il reste une dizaine de bases à fermer, y compris celles de Kidal, Aguelhok et Tessalit, Sévaré, Douentza, Gao et Tombouctou, ainsi que deux bases à Bamako.
Selon la résolution 2690 des Nations Unies, adoptée le 30 juin 2023, le retrait doit être « coordonné, ordonné et sécurisé ». La liquidation de la mission devrait commencer en janvier 2024. Le chef de la Minusma, El-Ghassim Wane, admet que l’ampleur de la tâche est un « défi énorme », d’autant plus que le délai imparti n’était que de six mois pour une mission multidimensionnelle et que le contexte est marqué par une recrudescence des attaques terroristes.
Depuis le début du processus de retrait le 1er juillet dernier, la Minusma a enregistré de nombreuses attaques contre ses convois. Dans le cadre de ce désengagement progressif, 116 casques bleus sénégalais ont été rapatriés du camp de Mopti le 20 septembre. Au total, 97 officiers d’état-major, 2583 membres des pays contributeurs de troupes, 184 officiers de police individuelle et 412 membres des unités de police formées ont été rapatriés. En outre, 81 membres du personnel international et dix volontaires des Nations Unies ont quitté le Mali, portant le total des départs du personnel civil à 91.
La mission onusienne au Mali rapporte que 2680 membres de la Force et 596 membres de la Police des Nations Unies (UNPOL) ont été rapatriés. Au total, 3276 membres du personnel en uniforme ont quitté le Mali depuis le début du processus de retrait, et 3367 membres de la Minusma ont été rapatriés.
