Mali: Pressions pour une Présidentielle Après le Silence de la Junte Post-Transition
Alors que la durée de la transition au Mali a atteint son terme le 26 mars dernier, la junte au pouvoir reste évasive sur ses desseins futurs. Une situation qui a poussé plus de 80 entités politiques et civiles à exiger une élection présidentielle rapide ainsi qu’une conclusion définitive de cette phase transitoire.
Un consortium d’associations et de partis politiques maliens a officiellement sollicité une consultation pour établir une structure institutionnelle permettant de planifier la présidentielle ‘dans les meilleurs délais’. L’objectif affirmé est de restaurer un ordre constitutionnel normal, associé à une stabilité politique essentielle pour le pays.
Le RDDHM, rassemblement d’une cinquantaine d’organisations locales, partage cet appel à la junte, en invoquant les énormes problèmes traversés par le pays et l’urgence de sortir de l’impasse. Le colonel Assimi Goïta avait préalablement prononcé un report de la présidentielle, initialement envisagée pour février 2024.
Depuis le coup d’État de 2020, les manifestations d’opposition se font rares, étouffées par un climat d’unité nationale et de répression. Malgré les démarches de la Cedeao pour limiter la présence militaire, la junte a même rompu avec l’organisation régionale, laissant planer l’incertitude sur l’avenir politique du Mali.