Le Mali traverse une nouvelle phase d’incertitude après le limogeage du Premier ministre civil Choguel Kokalla Maïga, ainsi que de l’ensemble du gouvernement, mercredi.
Cette décision, annoncée par un décret lu à la télévision nationale, fait suite à des critiques publiques formulées par M. Maïga à l’encontre du pouvoir militaire. Le Premier ministre, nommé par la junte en 2021 après un coup d’État, avait exprimé ses frustrations concernant son manque de pouvoir face aux militaires.
Le limogeage de Choguel Kokalla Maïga intervient quatre jours après ses déclarations publiques dans lesquelles il déplorait son écartement des décisions cruciales, notamment celles relatives au maintien des généraux au pouvoir. Il avait évoqué une période de « confusion et d’amalgame », remettant en question le processus de transition politique du pays.
La junte, dirigée par le général Assimi Goïta, est au pouvoir depuis 2020 après un premier coup d’État et fait face à des pressions internes et internationales pour remettre le pouvoir à des civils élus.
Le limogeage de Maïga aggrave la situation politique du pays, déjà fragile, et laisse planer des doutes sur les prochaines étapes de la transition, aucune nouvelle échéance n’ayant été fixée.