Mali : Les éleveurs, les premières victimes de l’embargo de la Cedeao

Le Mali possède l’un des plus importants cheptels d’Afrique de l’Ouest. C’est le deuxième pays d’élevage de la Cédéao. L’élevage y représente environ 17% du produit intérieur brut.

Le problème, c’est que depuis le coup d’État militaire du 18 août dernier, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest impose des sanctions au Mali : en dehors de certains produits de base, tous les échanges commerciaux sont suspendus avec le pays. Pour les éleveurs, qui vendent une grande partie de leurs animaux dans les pays voisins, le coup est très rude.

Le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, mais aussi le Niger ou le Burkina

Autant de destinations d’exportation dont les éleveurs maliens sont désormais privés. Au Garbal de Niamana, le plus grand marché à bétail d’exportation de Bamako, Alahidi Sagara fait grise mine.

Les acheteurs sénégalais, ivoiriens ou guinéens qui arpentent habituellement les travées boueuses du marché à bétail ont déserté. Quelques dizaines de mètres derrière les enclos des moutons, des bergers rassemblent leurs vaches à coups de bâton.

Une manière de faire évidemment intenable sur le long terme

Depuis cet épisode, Maciré Niangadou ne prend plus la peine d’envoyer ses vaches à la frontière : « On a dû faire ça pour faire entrer (au Sénégal, ndlr) les vaches qui étaient bloquées à la frontière. Il n’y avait pas d’autres solutions. Mais depuis, nous avons arrêté cette pratique. Le Mali est déjà en difficulté et si la Cédéao décrète un embargo, cela ajoute de la difficulté à la difficulté. La Cédéao doit comprendre que l’embargo joue essentiellement sur la population et non sur le régime. Maintenant si la Cédéao peut lever l’embargo, cela nous faciliterait les choses ».

Après l’or et le coton, l’élevage est le troisième produit d’exportation du Mali. C’est également une source de revenus pour plus de 30% de la population, selon les chiffres du Programme des Nations unies pour le développement.

2 COMMENTAIRES
  • Hélène Fall

    C est un fait dont la maudite CEDEAO profite pour faire lâcher aux militaires le pouvoir à leur grand dam . Justement que le peuple se serrent les coudes et s accroche bien ça va être dure mais certains qu’ ils y gagneront plus même. Cuba à veccu cela et s en est bien sortie vivant . Essayer de traiter avec les pays qui ne font pas partie de la CEDEAO

    • Ousmane Senghor

      toi tu la ferme le Mali ne peux pas tourner le dos a la CEDEAO tu ne connais pas la géographie du Mali qu’on essaie de trouver la paix inchala c’est mieux de que tu parle arrête un peux

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