Malaisie : la demande de Najib Razak pour abandonner les accusations de blanchiment rejetée

Le bureau du procureur général de Malaisie a rejeté la demande de l’ex-Premier ministre Najib Razak pour abandonner les accusations de blanchiment d’argent portées contre lui, rapportent les médias locaux. Cette décision a été annoncée lors d’une audience à la Haute Cour, comme le rapporte Malay Mail.
Le procureur adjoint Mohd Ashrof Adrin Kamarul a informé la cour que Najib avait demandé le retrait des trois chefs d’accusation de blanchiment d’argent liés aux fonds de SRC International Sdn Bhd. Toutefois, sa requête a été refusée.
Tan Sri Muhammad Shafee Abdullah, l’avocat de Najib, a proposé au tribunal une « libération sans acquittement » (DNAA) de son client. Cependant, le juge K. Muniandy n’a pas donné suite à cette suggestion et a fixé au 20 juin la date pour statuer sur la demande de DNAA. Une telle décision permettrait au parquet de relancer temporairement les poursuites.
Najib Razak, âgé de 70 ans, est confronté à de nombreux procès en lien avec le scandale 1MDB. Les autorités de Malaisie et des États-Unis l’accusent d’avoir participé à un détournement massif de 4,5 milliards de dollars du fonds souverain malaisien entre 2009 et 2014.
En 2020, Najib a été reconnu coupable pour abus de confiance criminel et abus de pouvoir concernant des fonds issus de 1Malaysia Development Berhad. Depuis, il purgé sa peine à la prison de Kajang, dans la province de Selangor. Grâce à une grâce partielle accordée par la monarchie malaisienne l’année dernière, sa peine a été réduite de 12 à 6 ans. En juillet, sa demande de résidence surveillée pour finir de purger sa peine a été refusée.
Ce compte-rendu, basé sur des informations d’Anadolu, incite à une réflexion sur les implications politiques et judiciaires pour un ancien chef de gouvernement prisonnier dans le cadre d’un des plus grands scandales financiers de ces dernières années.