Lutte contre la Dengue : L’implication de la population sollicitée

Face à la presse lundi, le ministère de la Santé, représenté par le Directeur de la Prévention en la personne de Dr Mamadou Ndiaye, a sollicité l’implication de tout le monde dans la lutte contre la Dengue qui a enregistré un cas de décès à Touba sur 54 personnes atteintes. Après avoir rappelé que cette maladie est bénigne, Dr Boly Diop,  détaché à Touba, a demandé de dédramatiser cette maladie qui est déjà vaincue à  Fatick.

Ce lundi 22 octobre 2018, dans les locaux du ministère de la Santé et de l’action sociale, plus de trois tours d’horloge ont permis de cerner la fièvre de la Dengue. Par le biais d’une séance d’exposition, les acteurs de la santé ont donné toute les informations liées à cette maladie qu’ils ont révélée bénigne et sans grand danger même s’il n’existe pas encore de vaccin contre elle.

Après avoir fait le tour et le contour de cette épidémie, le ministère de la Santé de solliciter l’implication et la contribution de toute la population dans la cadre de la lutte engagée pour son éradication sur toute l’étendue du territoire national.

« La dengue est une maladie infectieuse présente dans toutes les régions tropicales. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique diurne du genre Aedes, infecté par un virus de la dengue. La lutte contre les moustiques vecteurs et la protection individuelle (répulsif, port de vêtements longs et amples…) constituent les meilleurs moyens de réduire le risque épidémique. », a enseigne le Directeur de la Prévention, face au journalistes.

En effet, la dengue sévit principalement dans l’ensemble de la zone intertropicale. Selon les estimations actuelles de l’OMS, il pourrait y avoir chaque année de 50 à 100 millions de cas dans le monde. Le virus circule régulièrement dans les départements français des Amériques (Martinique, Guadeloupe, Guyane), dans les îles françaises du Pacifique et de l’Océan indien.

Moustiques vecteurs de maladies

Pour limiter le risque d’importation et d’implantation des maladies dites vectorielles transmises par des moustiques, le ministère  de la Santé a mis en place un dispositif de surveillance. Il s’oriente autour de trois grands axes : la détection précoce de la présence de ces moustiques vecteurs, une surveillance des cas humains de maladies qu’ils véhiculent (dengue, chikungunya…) et une sensibilisation des personnes résidant dans les zones où ces moustiques sont présents et actifs.

Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Il est notamment présent dans les départements français de l’Océan indien où il a provoqué une très importante épidémie de chikungunya en 2006. Sa première installation en métropole a été constatée en 2004 à Menton.

Fin 2015, le moustique tigre était implanté durablement dans 30 départements de métropole. Il est également présent à La Réunion et à Mayotte. Dans les départements français d’Amérique (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le vecteur à l’origine des principales épidémies de dengue, de fièvre jaune, de chikungunya et, depuis fin 2015, de zika est le moustique Aedes aegypti.

Certaines espèces de moustiques autochtones peuvent également être vectrices du virus West Nile (plusieurs cas d’infection humaine et équine ont été signalés en Camargue et dans le Var en 2003-2004), en Camargue et dans les Bouches-du-Rhône en 2015), ou de parasites responsables du paludisme.

L’Anophèle était le vecteur du paludisme en France Métropolitaine et en Corse. A ce jour il n’y a plus de transmission locale du paludisme en France, excepté à Mayotte et en Guyane.

La chaîne de contamination

Une personne infectée dans une zone où la maladie est présente (endémique) se fait piquer à son retour par un moustique vecteur, alors qu’elle se trouve dans la phase de la maladie au cours de laquelle le virus est présent dans son sang (phase virémique, jusqu’à 7 jours après le début des signes).

Le moustique infecté peut, quelques jours après, piquer d’autres personnes qui seront à leur tour infectées par ce virus, entraînant l’apparition des premiers cas autochtones pouvant être à l’origine d’une épidémie.

Le dispositif de surveillance mis en place par le ministère de la Santé permet d’empêcher cette chaîne de contamination :

Des moyens de prévention collectifs et individuels

La lutte contre les moustiques potentiellement vecteurs de ces maladies et leurs larves constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission des virus.

En dehors des opérations de démoustication réalisées autour des habitations des malades et autour des établissements de santé par les agents des services d’hygiènes, il n’y a pas d’action systématique de désinsectisation hors contexte épidémique.

En matière de prévention collective, la lutte communautaire vise à supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour de son habitat (les zones d’eau stagnante comme les dessous de pots, les déchets, les gouttières, etc.) C’est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques.

Afin d’éviter les piqûres, il existe également des moyens de protection individuels, comme porter des vêtements longs et amples, utiliser des répulsifs, installer des moustiquaires de berceau,… Aucune mesure n’est efficace à 100% ; c’est la somme de mesures individuelles et collectives qui permet diminuer la transmission.

Les particuliers peuvent également signaler l’implantation d’un moustique vecteur autour de leur domicile dans un secteur géographique jusqu’à présent indemne.

Le moustique qui transmet la dengue (Photo)

 

 

 

 

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