L’Union européenne critique la rhétorique israélienne envers le Liban

Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, a vivement critiqué les récents propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qualifiant sa « rhétorique alarmante » de préoccupante. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Liban.

Dans un message publié sur le réseau social X, Borrell a évoqué la situation humanitaire alarmante dans la région, avec « 1,2 million de personnes déplacées de force » et « plus de 2 100 » décès à déplorer. Le diplomate européen souligne que « le modèle de destruction », déjà présent à Gaza, menace désormais la Cisjordanie et le Liban, précisant que 240 000 personnes ont traversé la frontière vers la Syrie.

Borrell a mis en garde contre les répercussions potentielles des propos de Netanyahu, affirmant que « les conflits en constante expansion mettent des millions de personnes en danger ». Selon lui, un « cessez-le-feu régional et un processus politique inclusif » sont essentiels pour rétablir paix et sécurité.

Il a également appelé les dirigeants libanais à travailler ensemble pour stabiliser le pays, notamment en élisant un président et en formant un gouvernement pleinement fonctionnel. Sa déclaration a été suivie de la publication de son discours prononcé au Parlement européen sur la situation au Proche-Orient.

La France a également réagi par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qualifiant les propos de Netanyahu de « provocation ». Barrot a averti que cela pourrait plonger le Liban dans le chaos et aggraver la situation sécuritaire d’Israël.

Depuis le 23 septembre, le Liban subit des bombardements israéliens quotidiens suite à des hostilités initiées il y a un an. Malgré les condamnations internationales, Netanyahu a menacé le Liban de subir « des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza » dans une vidéo publiée sur X.