Linguère : Des accouchements sous une lampe torche à Darou Khoudoss Djolof

Situé seulement à 9 kilomètres de Déaly, le village de Darou Khoudoss Djolof  dans le département de Linguère   reste aujourd’hui l’un des villages les plus délaissés au Sénégal. Il manque de tout. Les populations ont étalé les maux qui gangrènent leur village.

«Nous sommes quotidiennement confrontés à de sérieux problèmes qu’il est difficile de surmonter. Nous utilisons les moyens de bord  pour exercer normalement  notre métier. Nous accouchons les femmes enceintes  avec des lampes torche, faute d’électricité et de lampes solaires», explique la sage-femme, Arame Ndiaye.

Elle  poursuit que les malades sont évacués vers les centres de référence avec des voitures de transport commun, communément appelées ‘’ Vopou-Ya’’ ou des voitures hippomobiles. «Pire, ces  malades prennent en charge eux-mêmes les frais de transport et autres frais et taxes y afférents. Il arrive  des fois  qu’ils payent 20.000 ou 30.000 de nos francs  au chauffeur  afin d’être évacués», soutient Arame Ndiaye qui supplie la municipalité de Déaly  d’augmenter l’enveloppe destinée à la dotation en médicaments.

La mauvaise qualité des pistes, ajoute-t-elle, fait que  souvent les femmes enceintes accouchent  en cours d’évacuation.

Ce village  avec plus de 1.000 âmes, coupé  du reste du Sénégal, court derrière un Collège d’Enseignement Moyen et une ambulance .

3 COMMENTAIRES
  • Souane

    l’état du Sénégal est pitié a nos mamans s’il vous plaît

  • Ibrahima DIOP

    Je me nomme ibrahima diop habitants de ce village. Je suis le président d’une association dénommé Association And Liguey Darou Khoudoss. En tant que président de cette association qui contribue au développement de ce village j’ai écrit une demande d’accompagnement au ministère de la santé le 17 mai. J’ai ensuite reçu un accusé de réception de leur part en en juin mais toujours pas d’action. Vu les conditions difficiles qu’on rencontre pour se soigner, nous avons lancer un projet de création de poste de sante qu’on nomme <> nous avons démarré les travaux, après une collecte de sac de ciment pour chaque habitants du village.
    Concernant l’électricité une équipe du PUDC avait commencé les travaux depuis mars 2020, et du jour au lendemain ils ont arrêté et jusqu’à présent pas de suite. Je suis allé jusqu’à leur siège se trouvant à almadies pour leur expliquer la situation. Un certain illimane responsable de ce secteur a pris mon numéro moi aussi j’ai pris le sien. C’était depuis mois d’avril jusqu’à présent rien à changer. Je lui envoie de message et appel sans réponse. Merci de partager

  • AMAR DIAGNE

    Je suis Amar Diagne vraiment nous vivons dans une situation très difficile, depuis plus de 40 ans on vie dans l’obscurité, manque de route pour se déplacer facilement, manque d’hôpitaux jusqu’à présent on transporte nos par des charrettes, on a aussi des difficultés pour accéder à l’emploi surtout en saison sèche,…
    Pour terminer je demande aux autorités du Sénégal de penser leurs populations comme nous.

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