Linguère : 1350 hectares de tapis herbacé détruits par le feu en 2025
Le département de Linguère a enregistré cette année 18 cas d’incendies de brousse, causant la destruction de 1350 hectares de végétation, selon Massamba Niang, chef du service départemental des Eaux et Forêts.
L’Arrondissement de Barkédji, en particulier la commune de Thiel, demeure la zone la plus touchée. À titre de comparaison, l’année précédente avait connu 29 cas, avec 1700 hectares ravagés.
Au niveau du Ranch de Dolly, important refuge pour les transhumants, la tendance est également à la baisse : on y recense 3 cas pour 370 hectares brûlés, contre 10 cas pour 700 hectares en 2024. Cette amélioration est attribuée aux actions de l’État du Sénégal, notamment par la Direction des Eaux et Forêts, qui a réalisé 200 km de pare-feux.
Un autre facteur décisif : la rapidité des interventions. Dès qu’un feu est signalé, les équipes se mobilisent sans délai, grâce à un soutien logistique renforcé de l’État, notamment en carburant. Le Ranch de Dolly, qui couvre 87 500 hectares, dispose aujourd’hui de quatre unités d’intervention, dont une légère.
Les incendies sont d’origine humaine, souvent causés par des transhumants, parfois involontairement. Le chef des Eaux et Forêts déplore toutefois le manque de collaboration des populations locales, en particulier des chefs de village, ce qui rend difficile l’identification des responsables.
Pour lutter contre ce fléau, l’État prévoit des sanctions sévères : des peines de prison allant de 3 à 5 ans, assorties d’amendes comprises entre 500 000 et 3 000 000 FCFA.
Enfin, Massamba Niang s’inquiète également de la coupe abusive du bois et de la production illégale de charbon, qui aggravent la dégradation de l’environnement.
Massamba Ndiaye
Les services des Eaux, Forêts et Chasses nous chaque année les mêmes recettes aujourd’hui inopérantes. Des États généraux sur ce secteur vital du pays doivent être organisés afin d’identifier les solutions définitives à ces défis. Signaler chaque année des feux de brousse, en évaluer les superficies ravagées et ménage rules populations souvent responsables sans que des sanctions idoines ne soient prises. Attendre que les dégâts se produisent ( feux de brousse, Coupe abusive de bois, production charbon de bois, chasse), pour réagir ne me semble pas sérieux. Il faut s’attaquer aux causes des problèmes. Tout le mal vient du contrôle à posteriori avec les pistes de contrôle placés le long des routes.