« L’incapacité des dirigeants africains à transcender leurs clivages politiques »

L’incapacité des dirigeants africains à transcender leurs clivages politiques pour asseoir une dynamite unitaire garante de la stabilité et de la paix sociale dans leurs pays, est la source principale des crises politiques qui surviennent de manière récurrente dans le monde, mais particulièrement en Afrique.

Obnubilés par le pouvoir qu’ils exercent, et détachés des réalités sociétales de leurs peuples par cette barrière de mensonges érigée généralement par leurs proches collaborateurs, dans l’unique but de préserver les intérêts et les avantages que leur procurent leurs statuts actuels, certains Chefs d’États africains, ont tendance à violer délibérément toutes les règles démocratiques à l’origine de leurs élections, pour installer dans leurs pays, un système politique proche de la dictature.

Alors le peuple s’insurge, occupe la rue et s’oppose par la violence, à cette injustice qui les prive de leurs droits à l’exercice de cette liberté individuelle, sans laquelle, l’État de droit se transforme en état policier.

S’ensuivent alors tous les débordements préjudiciables à la paix sociale et à l’ordre public qui obligent les forces de sécurité à intervenir pour rétablir la légalité républicaine.

Mais cette légalité républicaine, peut-elle être légitimement défendue par la force publique, lorsque les autorités étatiques et politiques qui l’incarnent sont à l’origine des actes qui soulèvent le courroux des populations?

L’intervention des forces de sécurité dans ce genre de crises, est souvent interprétée par certains citoyens, comme un acte de complicité destiné à préserver les intérêts d’une classe politique dirigeante qui a rompu ,de par son incurie, ce serment de loyauté et de fidélité à cette logique de démocratie et de transparence, qui doit prévaloir dans les révélations entre gouvernants et gouvernés.

Dans un tel contexte, caractérisé par des conflits d’ordre politique qui émanent souvent de l’irresponsabilité de la classe dirigeante, qui brille dans l’art de tripatouiller leur constitution pour se maintenir au pouvoir ,ou qui viole toutes les règles démocratiques qui garantissent la sécurité et la transparence des scrutins destinés à valider le verdict des urnes, l’action des forces de sécurité est sujette à toutes les supputations et à toutes les réprobations, surtout comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui dans notre sous région, lorsque des bavures ayant entraîné des morts d’hommes ont été imputés à leurs interventions pour rétablir pour rétablir l’ordre.

L’usage de la force qui se traduit par l’emploi de mesures coercitives et par l’usage des armes, sont des moyens légaux mis à la disposition de la force publique pour maintenir l’ordre, mais sous certaines conditions bien définies par la loi.

La question que je me pose et que je soumets à l’éclairage de ceux qui en savent plus que moi sur cette problématique que pose l’intervention des forces de sécurité dans ces genres de conflits, est de savoir quelle doit être pour elles, la meilleure posture à adopter pour ne peut être en contradiction avec leur déontologie qui leur impose de n’agir que dans un cadre légal. Ou s’arrête donc ce cadre légal dès lors que cette légalité républicaine a été violée en premier par ceux-là qui sont sensés l’incarner ?

Les forces de sécurité sont formées pour face à toutes les menaces, mais dans ce monde en pleine mutation où toutes les certitudes sont remises en cause par cette dépravation des valeurs républicaine à laquelle nous assistons , l’exercice de leurs missions dans un cadre légal, est devenue très difficile du fait même de cette absence de morale républicaine de certains responsables politiques et étatiques, qui veulent se prévaloir de leurs propres turpitudes, pour faire de nos braves protecteurs, une arme uniquement destinée à pérenniser au détriment du peuple, cette tortuosité qu’ils ont érigé en système de gouvernance.

L’illustration la plus parfaite de cette situation qui oppose les populations aux forces de sécurité ,est cette crise actuelle qui sape les fondements des Républiques de Guinée et de Cote d’ivoire où ces forces sont contraintes d’être du côté de la république, pour circonscrire dans la douleur , un feu allumé par des dirigeants pouvoiristes qui préfèrent marcher sur des cadavres pour se maintenir au pouvoir, sous le silence complice de l’ONU, de l’UA et de la CDEAO.

Ne doit-on redevenir le rôle des forces de sécurité dans ces conflits politiques pour équilibrer ses rapports entre toutes les composantes de la nation?

Je sollicite vivement la contribution de mes supérieurs hiérarchiques d’antan de tous mes anciens collègues des forces de défense et de sécurité, pour m’aider à y voir clair dans cette problématique que pose l’intervention des forces de sécurité dans les conflits politiques qui sont à l’ordre du jour dans presque tous les pays du monde.

* El Hadji Moustapha GUEYE
Commandant de la Gendarmerie à la retraite

Membre du Bureau Politique du Mouvement J’aime le Sénégal

2 COMMENTAIRES
  • Cheikh Gaye

    ne vous étonnez pas là. où Allah swt est absent. croyez vous que. des lois de Napoléon Bonaparte vont apporter la Paix ? je veux bien dire de l’islam pur Ahlul Bayt as ? c’est aux hommes de se battre pour sortir de l’ignorance.

    • Bak Samba Dior

      Cheikh Gaye, pour votre bonheur éternel je pense que vous devriez allez vous installer dans une république islamique. Vous y seriez à votre place. Vous pointez l’ignorance des homme. Pensez vous ne pas l’être car vous prétendez connaitre le « pur Ahlul Bayt as »? Et pensez vous être plus utile ou plus savant qu’un médecin qui ne croit en rien mais qui passe sa vie à sauver des gens. Vraiment?

Publiez un commentaire