Libye : Nouvelles révélations dans l’affaire des infirmières bulgares

Deux responsables des services de sécurité de Kadhafi auraient sciemment inoculé le virus du sida à quelque 200 enfants pour pouvoir ensuite accuser, via la Bulgarie, l’Occident de ce crime.

Dans le pays de Kristina, Nassia, Valentina, Valia et Snejana ce dernier rebondissement d’une saga vieille de dix ans ne pouvait pas passer inaperçu. “Des proches de Khadafi responsables de l’inoculation du virus du sida aux enfants”, titrait ainsi, samedi 5 novembre le journal en ligne Mediapool, relatant les révélations de la presse française de la veille. Les cinq infirmières bulgares, injustement accusées dans cette affaire, ont passé plus de huit ans dans les geôles libyennes avant leur libération en 2007, grâce notamment à l’intervention de dernière minute de la France en la figure de Cécilia Sarkozy.

Or, selon le site Mediapart, deux anciens dignitaires du régime de Mouammar Kadhafi auraient sciemment infecté quelque 200 enfants de ce virus pour pouvoir ensuite accuser, via la Bulgarie, l’Occident de ce crime. Ces faits auraient été relatés par l’ancien chef de gouvernement de Tripoli, Choukri Ghanem, décédé en 2012, dans son carnet de bord qui est aujourd’hui entre les mains de la justice française dans le cadre de l’enquête sur les soupçons de financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

“Un film d’horreur”

“Dans ce carnet de bord, Choukri Ghanem raconte avoir reçu en 2007 la visite de Mohamed El Khaddar, membre de la commission d’enquête mise en place en Libye sur cette affaire”, poursuit le quotidien Dnevnik de Sofia. Selon cet homme, Abdallah Senoussi, chef du renseignement militaire, aurait raconté qu’il s’était procuré avec Moussa Koussa, patron des services spéciaux libyens, des “fioles de virus contagieux”: quatre pour Senoussi et vingt-sept pour Koussa. “Tous deux avaient injecté le virus aux enfants – les 232 enfants n’étaient pas de Benghazi mais ont été amenés de l’hôpital de Tajourah”, poursuit le témoignage.

Interrogées samedi par l’AFP, les cinq femmes se félicitaient de ces révélations qui, selon elles, n’ont fait que confirmer leur innocence. “La vérité triomphe, près de dix ans après notre libération par Cécilia !”, s’est exclamé Valia Tcherveniachka. “C’est inimaginable, absurde, comme dans un film d’horreurs !”, a enchéri Valentina Siropoulo. Fortes de ces nouveaux éléments, elles comptent désormais redoubler d’efforts pour obtenir des dédommagements de la part de l’Etat libyen dans cette affaire.

2 COMMENTAIRES
  • Laurent

    Mensonge!!! Pure mensonge!!! Ils essayent tjrs de nous manipuler à travers les médias… Hypocrites!!!

  • tego

    merci Lauren. T,es cool et tu comprends bien l, arnaque mediatique que nous sommes víctimes nous les africains.

Publiez un commentaire