Libération de Mohammad Abedini : l’Italie refuse l’extradition vers les États-Unis

Libération de Mohammad Abedini : l’Italie refuse l’extradition vers les États-Unis

L’ingénieur iranien Mohammad Abedini, détenu à Milan depuis le 16 décembre dernier, a été relâché le 12 janvier suite à la demande de Carlo Nordio, le ministre italien de la Justice. Washington attendait son extradition, l’accusant d’avoir fourni du matériel technologique américain à l’Iran et d’avoir contribué à un attentat meurtrier en Jordanie. Cette libération fait suite à la révocation par la Cour d’appel de Milan du mandat d’arrêt qui pesait sur lui.

La décision de Nordio est intervenue quelques jours après la libération de Cecilia Sala, une journaliste italienne arrêtée en Iran trois jours après l’arrestation d’Abedini. Des observateurs, bien que Rome ait réfuté ces assertions, ont évoqué un lien possible entre les deux arrestations et la visite non officielle de Giorgia Meloni, présidente du Conseil italien, à Donald Trump en Floride le 5 janvier.

Selon les informations relayées par Sud Quotidien, le ministère de la Justice italien a argué que les accusations américaines ne répondent pas aux critères nécessaires pour une extradition, telles que définies par le traité entre l’Italie et les États-Unis. Aucune preuve satisfaisante n’aurait été fournie pour justifier les charges contre Abedini. Peu après la diffusion de cette observation, l’ingénieur a pu regagner sa liberté, comme l’Iran le réclamait depuis plusieurs semaines.

De son côté, Mizan Online, l’agence de presse de la justice iranienne, a annoncé un retour imminent de Mohammad Abedini à Téhéran, précisant que sa libération résulte d’une coordination entre les renseignements iraniens et italiens. Comme le rapporte Sud Quotidien, les efforts diplomatiques ont permis de résoudre cette situation en faveur de Téhéran.

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