« Levée blocage des comptes des médias, révision de la perception des autorités à l’égard de la presse », (CAP)

Appel à l’annulation du blocage des comptes des entreprises de presse et engagement pour un dialogue constructif, révision de la perception traditionnelle des autorités à l’égard de la presse. C’est du moins le condensé de la déclaration de Mamadou Ibra, Président de la Coordination des Associations de presse (CAP), au sortir de leur réunion ce mercredi. 

Mamadou Ibra Kane en tant que Président de la Coordination des Associations de Presse,  solliciter l’intervention immédiate des autorités concernant le blocage des comptes des entreprises de presse.

« Nous sommes à la fin du mois, une période particulièrement sensible, d’autant plus que nous approchons de la célébration de la Tabaski. Dans ce contexte, bloquer les comptes des entreprises de presse est une mesure déplorable qui risque de compromettre sérieusement leur fonctionnement, ainsi que le paiement des salaires de leurs employés et leurs autres obligations financières », a t-il déclaré en Wolof à la presse .

M. Kane tient à exprimer l’entière disponibilité de la CAP à engager des discussions constructives avec le service des impôts, le ministre des Finances et toutes les autres autorités concernées. Car leur objectif est de trouver une solution amiable et raisonnable pour lever ce blocage qui porte gravement atteinte à la viabilité de nos entreprises.

Mamadou Ibra Kane, qui dit reconnaitre l’importance des obligations fiscales, refuse cependant, la rigidité imposée par les nouvelles autorités, qui semblent vouloir que les entreprises de presse payent leurs taxes coûte que coûte, sans tenir compte des difficultés financières auxquelles elles peuvent être confrontées.

Aussi propose t-il plutôt des moratoires échelonnés en accord avec l’État, afin que les contribuables puissent s’acquitter de leurs impôts sans anicroche.

Par ailleurs, les patrons de presse appellent à une « révision de la perception traditionnelle des autorités à l’égard de la presse. La vision de Me Wade, Macky Sall et aujourd’hui Diomaye Faye semble empreinte de la méfiance des hommes politiques envers la presse, perçue comme une source de déstabilisation ». Nous plaidons pour une vision d’homme d’État, qui reconnait la presse comme un pilier essentiel de la démocratie et un partenaire dans la construction d’une société informée et équilibrée ».