Sénégal: « Il n’est plus possible de créer des médias, la plateforme déclaration est fermée », fustige la CAP

Sénégal: « Il n’est plus possible de créer des médias, la plateforme déclaration est fermée », fustige la CAP

Alors que la tempête gronde entre les acteurs de la presse et les autorités publiques, un point de crispation majeur cristallise aujourd’hui l’indignation du secteur : la fermeture de la plateforme d’enregistrement des entreprises de presse et l’opacité entourant les rejets prononcés par le ministère de la Communication.

Dans son texte liminaire du 29 avril 2025, la Coordination des Associations de Presse (CAP) dénonce avec fermeté ce qu’elle considère comme une méthode d’asphyxie organisée de la part du pouvoir. Elle s’insurge notamment contre la fermeture de la plateforme dédiée à la déclaration des médias, inopérante depuis début février.

« La plateforme déclaration des médias au Sénégal est fermée depuis début février. Ce qui veut dire qu’il n’est plus possible, sous nos tropiques, de créer des médias parce que la plateforme sur laquelle on est censé s’enregistrer est hermétiquement fermée sans aucune information sur sa réouverture, malgré des courriers envoyés à la tutelle », déplore la CAP.

De l’avis des journalistes, la procédure actuelle, qui aboutit à l’exclusion de plusieurs centaines d’organes, se déroule dans une opacité totale. Elle pointe l’absence de notification formelle à l’endroit des médias écartés. Aucun motif de rejet n’est communiqué. « Depuis la publication par le directeur de la Communication de cette deuxième liste, aucun des médias déclarés non conformes n’a reçu de notification sur les motifs de rejet », peut-on lire dans la déclaration de la Coordination.

Face à cette situation, la CAP demande une réouverture de la plateforme de déclaration des médias et annonce une série d’actions : rencontres avec les autorités publiques, mobilisation collective, et surtout un sit-in devant le ministère de la Communication. Par ailleurs, la CAP invite formellement tous les médias déclarés “non conformes” à saisir la chambre administrative de la Cour suprême, afin de contester les mesures jugées arbitraires.

3 COMMENTAIRES
  • Modou

    Si c’est basé sur la loi , pourquoi pas?? . Il faut que le monde de la presse sache que leurs entreprises sont des personnes morales comme toutes les autres dans d’autres activités. Elles sont régies par les règles et lois du pays . Respectez les . Vous êtes les premiers à décrier tout manquement et vous voulez exercer en porte à faux. C’est pas possible. Certes les politiques doivent mais les autres aussi doivent changer pour que l’éthique et la déontologie soit de rigueur

  • Idy

    Une presse paresseuse et alimentaire

  • T'ira

    S’il vous plaît faites des journées sans presse, ngir yalla 🤣🤣🤣🤣🤣🤣

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