« Lettre ouverte au président de la République » (Par Ismaïla MANE*)

Excellence Monsieur le président de la République,
Vous avez pris l’heureuse initiative de convoquer un conseil présidentiel pour l’insertion socio-économique et l’emploi des jeunes. C’est le rendez-vous d’un homme avec sa jeunesse. Une rencontre qui est venue à son heure. Car, Monsieur le Président votre jeunesse a fini de perdre espoir.
Mais du mythique centre de conférence Abdou Diouf de Diamniadio jaillit un brin d’espérance qui illumine l’horizon de la jeunesse jadis obscurci par ses angoisses existentielles.
Oui !la jeunesse sénégalaise subie la même peine : le chômage. C’est « le mal du siècle « pour parler comme Alfred de Musset. Le chômage frappe le monde entier. Aucun pays n’y échappe.
Il est plus agressif en milieu rural là où nous venons, au demeurant. C’est au nom de cette jeunesse que je m’exprime ici monsieur le président de la République. Le département de Vélingara est en train de se vider de sa vaillante jeunesse.
Celle qui en manque de perspectives préfère mourir dans le désert ou en Méditerranée que de rester au Sénégal battre le pavais. Je m’incline pieusement devant la mémoire de ces jeunes âmes englouties à jamais par les vagues assassines de la Méditerranée. À quoi sert de vivre si l’on est utile à rien du tout ? Nous ne sommes pas venus au monde pour végéter.
Le chômage est vécu dans notre milieu social comme une malédiction. Le jeune chômeur essuie les quolibets les plus infamants « sa ndeya ligueyoul, do tekki dara, aamo gnanou wadiour » entres autres . Dans cette localité périphérique du Sénégal seule l’entreprise « Taxi – moto » assure le plein-emploi.
Monsieur le président de la République,
La jeunesse de Vélingara vous parle. Les mesures fortes que vous avez annoncées ne doivent pas être lettres mortes. Nous avons entendu beaucoup de formules et autres incantations qui n’ont pas vécues au au-delà de leur mielleuse déclaration. C’est à dire une litanie ,une léthargie et une liturgie qui laisse la problématique du chômage en l’état. Comme le dit l’adage peulh « Ñalaɗo anda faado ha ɓouɓ ta ». Par conséquent, il faut agir Monsieur le président.
Le département de Vélingara, regorge d’énormes potentialités, et j’ose dire sans froisser nos voisins des départements de MYF et de Kolda ,que Vélingara est une merveille pour le Sénégal, « un accident géologique » du fait de ses terres fertiles, un réseau hydrographique dense avec le confluent Anambé-kayanga qui s’étend jusqu’aux deux guinées et le fleuve Gambie, une bonne pluviométrie annuellement supérieure à 1221 mm, le bassin de l’Anambé et de nombreuses vallées avec un fort potentiel rizicole ,des massifs forestiers au niveau des domaines protégés des terroirs communaux et enfin sa vaillante jeunesse.
Mais ses difficultés sont énormes. Nous pouvons vous en citer quelques unes:
– L’Etat a englouti beaucoup d’argent pour financer des « fermes fermées». Autrement dit, parmi les (Douze(12) fermes agricoles implantées par l’Anida deux(2) fonctionnent par intermittence ( saison des pluies ).
– Dans la vallée de l’Anambé ,l’État doit réhabiliter le secteur G qui est un énorme gisement d’emplois.
L’accès aux parcelles pour les jeunes se pose aussi avec acuité dans le vallée de l’Anambé réduisant ainsi nos jeunes au statut d’éternels ouvriers agricoles surexploités par des cultivateurs du dimanche qui ne sont muent que par la recherche de profit.
– Notre agriculture est sous équipée, jusqu’à présent nos paysans usent de matériels agricoles rudimentaires. Ceci porte un coup dur à leur production.
– pour ce qui concerne l’élevage, le manque d’unités de transformation, et de conservation de lait, émousse les ardeurs de nos grands éleveurs, sans compter aussi l’absence d’infrastructures de fabrication d’aliment de bétail .
– En Terme de financement de projet, la faiblesse des coûts de financement, la lourdeur des procédures, le manque d’inclusion, d’équité et de transparence font que les milliards annoncés ont dû mal à impacter les jeunes du département de Vélingara. Malgré, la forte mobilisation des jeunes de Vélingara à chaque fois que des projets et programmes d’accompagnement de jeunes sont annoncés. À titre illustratif sur 697 projets déposés au PAPEJF seuls, 6 sont financés En terme de dépôts de projets, Vélingara vient largement devant les autres départements de la région de kolda et même de Sédhiou.
Excellence monsieur le président de la République,
Votre nouvelle démarche nous rassure. En tenant ce conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes, vous avez enfin compris que la territorialisation des politiques de jeunesse est une recette indispensable à la prise en charge des préoccupations liés à l’emploi.
À cet égard Napoléon n’a pas eu tort de prévenir » on peut gouverner de loin, mais on administre que de près ». En renforçant le dispositif de proximité, d’inclusion et d’évaluation des politiques de jeunesse, vous avez saisi qu’il faut partir des potentialités locales pour trouver des solutions structurelles aux sous-emplois des jeunes.
Cher Monsieur Mané, Ne pensez-vous pas réellement que le Président Sall n’a pas de vision claire et il n’a pas de méthodes ni pour diagnostiquer les problèmes ni pour les solutionner ! Le problème de l’emploi le dépasse ! C’est normal puisque les stratégies inefficaces qu’il identifie repose toutes sur l’emploi public (qui est politisé à outrance et dont les financements publics sont plus faciles à ingurgiter en toute opacité). Il ne semble nullement s’intéresser à notre secteur privé national ! Relisez ses discours ! Last but not least ! Il ne punit pas ses « militants » de l’APR ou de BBY ! Hélas pour un Chef d’Etat !
merci mr mane.article très positif….
ce president je vous jure il passer a cotè ou les milliards wuil avait promi aux region edt departement rien dit tout wue mensinges il passer a cotè ce president depuis 9ans de pouvoir nous constatons que de detournements de malversances de tapelè avec ses coudes il protege les aiteur de malversances est de detourment ce president francement il falli a son mission avec sa justice a deux vitesses meme dans les maisons de APR ont garde largent malaqui du peuple cest une honte tant ce systeme est la ce pays niras nule part lafricain ne mèrite pas son independance nos peuple sont des peuples les plus arrière de la plannète
le président le plus nuls tout notre richesse part en Europe laisse tomber je ne sais pas si macky sall est normal
IL FAUT LE FAIRE PARTIR ET SURTOUT PAS DE TROISIÈME MANDAT.
C’est bien détaillé. Merci pour cet article très intéressant.