Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est penché ce mardi 11 janvier sur la situation au Mali et lors de la réunion, les membres du Conseil onusien se sont présentés divisés sur la question.
Lors de la réunion, le représentant de l’ONU au Mali a briefé le Conseil de sécurité et a rappelé aux 15 membres les circonstances dans lesquelles se sont déroulées les Assises nationales de la refondation et leurs conclusions, l’annonce des autorités de transition à reculer l’élection présidentielle à la fin de 2026, la réaction de la Cédéao et les sanctions annoncées.
Pour lui, l’organisation continuera à œuvrer aux côtés des autorités maliennes, de la Cédéao et de l’UA pour sortir de l’impasse. Après tout, « le soutien à la transition est bien inscrit au mandat de la Minusma », a-t-il rappelé.
Les 1 000 casques bleus tchadiens supplémentaires acceptés par Bamako devraient permettre un peu plus de flexibilité à la force. Mais tant l’ONU, tant les membres du Conseil se sont plaints de la détérioration du climat sécuritaire au Mali, rappelant les 28 casques bleus tombés en 2021, rapporte notre correspondante à New York, Carrie Nooten.
Lors de cette réunion, les ambassadeurs du Conseil ont écouté un exposé de la jeune militante de la société civile malienne Adam Dicko, puis chacun a eu la possibilité de s’exprimer. La France, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont rejeté une transition de 5 ans au Mali et soutenu les sanctions annoncées par la Cédéao.
« Le Mali se retrouve seul face à tous ces terroristes »
De leur côté, la Russie et la Chine ont plaidé pour la non-ingérence au Mali. Le représentant de Bamako a dénoncé lui aussi, dans la lignée de la déclaration du président de la transition Assimi Goïta, les annonces « illégales et illégitimes » de la Cédéao.
Concernant les sanctions fortes imposées par la Cédéao, le représentant russe Vassily Nebenzia a déclaré qu’il « serait irresponsable dans les circonstances actuelles de laisser ce pays s’en remettre à son destin, notamment pour ce qui est de réduire l’aide militaire et socio-économique à ce pays. L’imposition de sanctions contre ce pays qui rencontre déjà bien des difficultés pourrait encore faire dégénérer la situation pour la population civile ».
Il a aussi réagi aux polémiques en cours sur la présence de mercenaires de son pays au Mali. « Sur fond de la modification inattendue de la présence de la France (au Mali), notamment avec la fermeture de plusieurs bases, le Mali se retrouve seul face à tous ces terroristes et, à cet égard, nous estimons que les Maliens ont tout à fait le droit de coopérer avec d’autres partenaires qui sont prêts à coopérer avec ce pays pour renforcer la sécurité », a-t-il déclaré, estimant que « les pays occidentaux veulent avoir le monopole de la fourniture de services » au Mali.
L’ambassadeur du Gabon, qui s’est exprimé longuement au nom des trois pays africains, a appelé l’ensemble de la communauté internationale à soutenir la position de la Cédéao mais le Conseil, dont la réunion s’est terminée ce mercredi soir, a échoué à faire une déclaration commune.
La France et l’UE soutiennent les sanctions ouest-africaines contre la junte
Le président français a rappelé le soutien de la France à la Cédéao et l’UEMOA lors d’une conférence de presse à l’Élysée avec le président du Conseil européen, Charles Michel. Les ministres des Affaires étrangères de l’UE vont discuter jeudi et vendredi du soutien à apporter à la Cédéao dans son nouveau bras-de-fer avec la junte malienne.
L’UEMOA et la Cédéao ont donné une position très claire et ferme avec des sanctions inédites pour un pays de la région qui marque la condamnation profonde des dérives de la junte militaire. Nous soutenons cette position de l’UEMOA et de la Cédéao. D’ici à la fin du mois, il y aura une réunion formelle de nos ministres qui se tiendra pour que l’Union européenne et l’ensemble des pays qui la composent puissent accompagner cette décision de sanctions. Nous sommes totalement solidaires de la région et de la position très courageuse et claire qui a été exposée dimanche.
Le président français, Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse
Par ailleurs, interpellé à l’Assemblée nationale, Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française, a déclaré : « C’est aux responsables de la junte de prendre leurs responsabilités et de sortir du jusqu’au-boutisme dans lequel ils sont », avant d’ajouter que « l’Union européenne soutient les décisions et j’espère que la junte comprendra notre détermination ».Rfi
Je pense que c’est le debut de l’epanouissement pour le peuple Malien (ça commence generalement comme ça, une rupture avec les anciennes pratiques douteuses qui, jusque la, n’ont mené a rien), car tous ces sanctions interviennent au depend de recentes decisions prises qui, de toute evidence, vont dans le sens des interets supremes du peuple Malien. Alors comment voudriez vous en vouloir a un peuple qui a tant subi d’atrocités et d’epreuves, de ne plus vouloir faire la meme chose, tout en esperant un effet different ? Sinon avec tous ces autres dirrigeants qui ont fait la ronde avec differents resultats (pas qu’ils n’ont rien fait, mais jusqu’a ou par rapports aux nombreuses attentes ?) dont on se demande meme la devotion envers le peuple ou envers les puissances etrangeres et leurs interets. Mais aussi, l’illusion que ce peuple s’etait fait face a la venue de toutes ces troupes etrangeres (une fois de plus, pas que rien n’a ete fait ou que certains peuples ne s’y sont pas illustrés, aux cotés de l’armée nationale biensurs, dans cette zone). Oui, il est clair que c’est aussi plusieurs facteurs qui jouent contre nous, deja nos moyens comme pays (Oui, on est pas censé en etre la avec toutes nos potentialités, mais c’est un autre debat !), le desert et surtout le desert qui est vaste et meme un pays d’une autre situation, aurait eu des epreuves, il y a aussi le degré de cooperation avec d’autres pays frontaliers (Algerie, Mauritanie, Niger, Burkina) sans meme compter le niveau de moyens de certains d’entre eux. Tout ça melangé a l’instabilité politique due justement a l’insatisfaction du peuple envers ces dirrigeants, ne fait pas un bon menage. Mais c’est d’autant plus rejouissant qu’il y a une rupture avec un certain nombre de membres de la classe politique classique (qui rappellons le ne change pas, toujours les memes personnes et ironiquement de la part desquelles, on attend un resultat different !). Je pense que c’est une bonne direction que prend le Mali, meme si ça a un prix a payer (voyez vous meme le degré de solidarité de certains de ces pays « freres »). Car que ce soit en Afrique ou dans le monde, tout peuple qui a atteint la veritable souverainété est forcement passé par ce genre de periodes (qui sont pourtant revelateurs du vrai dessein et de la sincerité de certains partenaires de ces pays en question). La route est sans doute eprouvante (sans doute un moyen de dissuader et de mettre des batons dans les roues), mais je pense que c’est au moins, la bonne direction (force et courage a tous pour la continuité de tout cela). Car c’est a cause d’une certaine rupture, sinon autrement, s’ils etaient a la solde de tout un chacun, veillant aux interets d’autruis, c’est sur qu’ils n’auraient pas subi toutes ces sanctions. Car je ne pense pas que ce soit qu’une question de mandat. De toute façon de nos jours, surtout en Afrique, qui ferait des leçons a qui a propos de la democratie ? Pas que c’est l’avenement de la tyranie (personnellement je suis pour qu’une personne souffle un vent nouveau, different de ce qui se fait d’habitude !), non loin de la, eux seuls savent le travail a faire et les regimes ayant defilé ne semblent pas laisser que de la satisfaction. Mais je ne vois pas qui, avec toutes ces dictatures, ces dirrigeants qui font de la « constitution-jacking » par tous les moyens ou les autres dont on se demande qui ils servent entre leurs peuples et les interets etrangers, feraient la morale au Mali pour avoir priorisé ses propres interets, n’hesitant pas a claquer la porte au nez de certaines personnes dont on se demande a propos de la moralité (qui sont pourtant, ironiquement, membres de ces parodies de conseils ou d’unions !). En tout cas, bon vent au Mali, puisse ces sanctions etre des signes d’un changement de paradigme et l’avenement d’un ere nouveau et surtout courage (ce n’est pas facile apres tout ce qu’on a vecu, mais on y arrivera !).
Vous êtes des traîtres laisser le peuple malien