Les Riziculteurs de Bow Confrontés à de Multiples Défis pour la Nouvelle Campagne
Le début de la campagne de contre-saison sèche sur le casier rizicole de Bow, situé dans le département de Kanel, soulève de vives inquiétudes parmi les riziculteurs locaux. Ces derniers, regroupant une zone de plus de 320 hectares et sept localités des communes de Ouro Sidy et Ndendory, subissent les retards dus à divers dysfonctionnements entravant leurs activités.
Selon un compte rendu de l’agence de presse sénégalaise, les producteurs, réunis en assemblée générale ce dimanche, ont exprimé leurs préoccupations concernant plusieurs obstacles. Parmi ces défis figurent des problèmes d’aménagement, des équipements de pompage inadéquats et des difficultés d’accès au crédit. « À l’issue de la dernière campagne hivernale, il avait été convenu avec l’entreprise en charge des aménagements de réparer le site de Bow, mais jusqu’à présent, aucune action n’a été engagée », a déploré Ousmane Ndiaye, le président des producteurs, parlant au nom de ses pairs.
La mauvaise conception des canaux d’irrigation, dépourvus d’ouvrages d’amortissement, complique la gestion hydrique, a-t-il précisé. Un autre problème majeur réside dans l’absence de planage sur certaines parcelles, entraînant une irrigation inefficace. La capacité limitée des trois stations de pompage est également un facteur alarmant, a-t-il ajouté. « Le système de pompage actuel ne prévoit pas les baisses de niveau du fleuve en saison sèche, compromettant sérieusement la viabilité du casier, en dépit des investissements importants consentis », a-t-il souligné.
Moussa Mbodj, un cadre de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal et de la Falémé (Saed), a expliqué que le casier rizicole n’a pas encore été réceptionné de manière définitive. « Comme pour tout nouvel aménagement, certaines améliorations sont nécessaires, » a-t-il noté. Il a indiqué que l’entreprise était revenue après la première campagne d’hivernage pour évaluer, avec les producteurs, les problèmes de planage, permettant ainsi de démarrer la campagne de contre-saison sèche. Tout en assurant que les matériels de pompage sont en état de fonctionnement, il a reconnu l’impact négatif du faible niveau d’eau dans les canaux d’irrigation sur la campagne.
M. Mbodj a rassuré que pour pallier cette situation, la Saed a mis en place un dispositif de curage des canaux pour améliorer le tirant d’eau. Cet article a été élaboré en s’appuyant sur le contenu de nos confrères du Sud Quotidien.
