Les Maladies non transmissibles responsables de 45% des décès au Sénégal : chercheurs africains réclament plus de financements

Les Maladies non transmissibles (Mnt) ont causé 45% des décès survenus au Sénégal en 2022, malgré le manque de recherches approfondies sur le sujet. Les chercheurs africains tentent de renverser la tendance en envisageant la création d’un centre de recherche africain.
Le Réseau de recherche africain, qui rassemble des chercheurs de nombreux pays, est né avec la volonté de ne plus dépendre des autres en matière de recherche sur les Mnt. Ce regroupement de cardiologues, d’épidémiologistes et de pharmaciens se focalise sur des maladies non transmissibles telles que le diabète, le cancer, la drépanocytose, l’hypertension, etc. Ces chercheurs ont lancé un appel urgent pour une focalisation sur les Mtn, devenues la principale cause de décès en Afrique subsaharienne.
Dr Bamba Gaye, post-doctorant, affirme que «Le financement de la recherche médicale en Afrique est insuffisant. Il provient en grande partie des pays développés et les sujets de recherche sont déterminés par les pays fournissant les financements, plutôt que d’être choisis par les pays africains eux-mêmes.» Il estime qu’il est temps que le financement de la recherche en Afrique reflète la transition épidémiologique en cours sur le continent.
Dr Elisabeth A. Liyong Diallo a soutenu que la structure ARNed a décidé d’organiser la conférence «The Dakar Call», prévue les 25 et 26 septembre 2023 au Centre international de conférences Abdou Diouf. Cette conférence vise à sensibiliser sur les problèmes liés au financement de la recherche médicale en Afrique et à plaider en faveur d’une recherche plus équitable et pertinente.