Les entrepreneurs sénégalais réclament une priorité nationale dans les marchés publics
Les acteurs du secteur du bâtiment et des travaux publics exhortent les nouvelles autorités à favoriser les entreprises nationales dans l’attribution des marchés publics. Abdel Kader Ndiaye et Adama Lam ont articulé ce souhait le mardi 25 juin, lors de l’assemblée générale du Syndicat National des Entreprises du Bâtiment et des Travaux Publics (SNBTP).
Organisée sous le thème du partenariat public-privé et de la préférence nationale en action, cette réunion a permis au secteur du BTP de détailler ses orientations et son plan d’action concernant la collaboration entre l’État et le secteur privé.
Abdel Kader Ndiaye, président du SNBTP, a souligné l’importance du BTP dans l’économie nationale, expliquant que ce secteur constitue une locomotive de l’économie sénégalaise grâce à son développement étroitement lié à la croissance économique globale. Il a précisé que l’État, avec l’aide de ses partenaires au développement, est le principal client, absorbant plus de 50% de la commande publique par l’intermédiaire des grandes agences et des acheteurs publics.
Cependant, ce dynamisme ne bénéficie pas suffisamment aux entreprises sénégalaises, en particulier aux PME/BTP. Les freins au développement de ces entreprises résident dans les conditions d’éligibilité et le système d’allotissement des commandes publiques, surtout en matière de grands travaux.
Adama Lam, président de la Confédération Nationale des Entreprises du Sénégal (CNES), a mis en évidence que bien que les entreprises sénégalaises remportent 70% des marchés en termes de quantité, elles ne représentent que 30% de la valeur totale des marchés attribués. Ce paradoxe conduit à l’exportation d’emplois et de valeurs ajoutées hors du pays, avec un impact néfaste sur l’effet de réinvestissement local.
Il a appelé à combattre la sous-traitance excessive pour que les entreprises sénégalaises deviennent le pivot principal. Lam a insisté sur le besoin de retenir les ressources au sein du pays, en mobilisant les compétences locales et les moyens techniques et financiers disponibles.
Innocence Ntap Ndiaye, présidente du Haut Conseil du Dialogue Social (HCDS), a également soutenu cette demande en soulignant l’importance d’augmenter les parts de marché des entreprises nationales. Elle a suggéré une amélioration des textes législatifs à travers des concertations réussies entre les diverses parties prenantes.
Je suis pour. Tout les pays du monde favorise leurs nationaux. Il faut une preference locale.
La préférence nationale a toujours été revendiquée par Abdoulaye Sylla Ecotra et cela doit être effectif
L’innovation dans le secteur de la santé grâce à des partenariats public-privé.
A compétences égales oui!
Les revenus pétroliers bien gérés peuvent transformer notre pays. Faisons confiance à nos dirigeants pour une gestion transparente.