« Les ambitions du Sénégal, c’est d’aller vers l’exportation du riz »

Le comité de coordination conjoint du Projet d’amélioration de la productivité du riz (Papriz 2) dans les aménagements hydro- agricoles de la Vallée du Fleuve Sénégal s’est réuni, ce mercredi, à Dakar. Les représentants des différentes directions du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, notamment de la Saed et ceux de la Jica ont échangé sur la planification étendue sur une dizaine d’années.

Le coordinateur du Programme national d’autosuffisance en riz, Waly Diouf, qui présidait l’ouverture de cette rencontre a indiqué que le Papriz1 a aidé le Sénégal à moderniser le système de transformation de sa production rizicole.

«Si on parle de riz de qualité au Sénégal, en grande partie c’est grâce au Papriz1. Aujourd’hui, nous avons le Paprix2 qui est en train de travailler sur une stratégie visant à mettre en place une nouvelle politique rizicole le long de la Vallée du Fleuve Sénégal», a-t-il dit.

Il s’agit de faire en sorte que pendant les dix prochaines années que les membres du comité puissent avoir les lignes directrices de ce qui devrait fonder la politique rizicole dans le pays.

Les ambitions du Sénégal, a-t-il souligné, ce n’est plus d’atteindre l’autosuffisance mais d’aller vers l’exportation du riz. Pour cela, il faut un document de cadrage précis qui puisse conduire le pays vers des niveaux de productions jamais égalés.

Le comité de coordination conjoint du Papriz2 est en train de travailler sur cette dynamique-là en faisant une planification qui s’étale sur une dizaine d’années.

Rappelant qu’avant 2015 le niveau de production du Sénégal tournait autour de 450 000 tonnes, M. Diouf a soutenu que ce niveau a été doublé l’année suivante.

«Aujourd’hui, relève-t-il, nous sommes à 1 015 475 tonnes de riz et il faut rapidement aller vers les 2 millions de tonnes». A son avis, la production constitue le défi plus important à relever.

Le représentant de la Saed, M. Amadou Thiam, a soutenu que depuis le lancement du programme d’autosuffisance, les résultats sont bien appréciés sur tous les plans: des aménagements, du renforcement de la mécanisation, du crédit, de la contribution du secteur privé sur la transformation du riz. A ce jour, poursuit-il, la capacité de transformation du riz tourne autour de 350 tonnes/heure. Avec 24 jours de travail par mois et 8 heures par jour, cette capacité permet de transformer toute la production actuelle.

Pour faire beaucoup plus, il révélé que le Sénégal dispose d’un potentiel aménageable très important qui reste. «Sur les 70 000 hectares qui sont aménagés en riz dont près de 63 000 sont exploitables, le potentiel aujourd’hui rien que pour la riziculture au niveau de la Vallée c’est 120 000 hectares. Nous avons un peu près moins de la moitié des superficies encore à aménager qui tourne autour de 50 000 hectares», a précisé M. Thiam. Donc, le déficit de l’insuffisance en aménagement pour atteindre l’autosuffisance est un défi à relever.

L’autre aspect évoqué, c’est le renforcement de la capacité de stockage. Au niveau de la Vallée les agriculteurs sont en train de faire la double culture. Le représentant de la Saed a signalé que des efforts ont été faits dans ce sens durant le Pracas. Les capacités de stockage actuelles doivent être encore renforcées d’où la nécessité de construire des magasins.

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