Un rendez-vous électoral inédit se prépare au Sénégal, marqué par une participation de 7,3 millions d’électeurs lors des législatives anticipées du 17 novembre. Ces électeurs décideront du sort des 165 futurs députés de la 15e législature.
Le contexte de cette élection est inédit : une campagne électorale de trois semaines ponctuée d’incidents à Dakar, Koungheul et Saint-Louis. Le scrutin apparaîtra dans les annales comme le premier de son genre, suivant la dissolution surprise de l’Assemblée par le président le 12 septembre.
L’enjeu principal se concentrera autour du triangle Dakar-Thiès-Diourbel, où se trouve près de la moitié de l’électorat, soit 3,4 millions d’inscrits. Ces régions, stratégiques, pourraient influencer le contrôle des 53 sièges nationaux proportionnels, en plus des 112 sièges départementaux à pourvoir.
Outre ce trio, les élections se joueront dans d’autres zones clés : Keur Massar, Rufisque, Ziguinchor, entre autres, où chaque siège, même en nombre limité, peut peser lourd dans le décompte final. Les coalitions s’efforcent de remporter des victoires locales cruciales, surtout après les succès de « Diomaye Président » en mars dernier.
L’enjeu dépasse la simple reconfiguration parlementaire; il s’agit pour le nouveau pouvoir de sécuriser la majorité indispensable à la mise en œuvre du projet « Vision Sénégal 2050 ». Les observateurs se questionnent : l’ancienne opposition revigorée par la défaite présidentielle retrouvera-t-elle un souffle ?
Le suspense entoure des points névralgiques comme le contrôle de Dakar et le statut du Fouta, traditionnel bastion de Macky Sall, susceptibles de redessiner la carte politique lors de ces élections historiques.