Législatives 2022 : "Le peuple devrait soutenir les listes avec le maximum de jeunes candidats investis..."

Ameth Diallo revient à la charge et n’en démord pas. Le Coordinateur national de la coalition « Gox Yu Bess » veut une assemblée nationale majoritairement composée de jeunes et il en fait son combat. Il pense, ainsi « que les jeunes qui doivent être aux responsabilités sont considérés comme des enfants… alors que ceux qui doivent aller à la retraite se prennent pour des jeunes en voulant rester éternellement au pouvoir…« 

Texte in extenso : 

En France, depuis 2011, l’âge requis pour être candidat à l’élection présidentielle est de 18 ans.

Chez nous, on dit qu’il faut avoir au minimum 35 ans.

Pourquoi un jeune français de 18 ans serait plus apte à diriger la 6ieme puissance économique du monde avec une population qui avoisine les 68 millions d’habitants alors que pour un sénégalais on considère qu’il lui faut au moins 35 ans pour être capable de diriger un pays de 17 millions.

Peut-on y voir un mépris de soi ?

Qu’ont-ils compris et qu’on ne comprend pas ?

Pour rappel, l’âge médian, au niveau mondiale, est de 30,4 ans.

Ce qui veut dire que nous vivons dans un monde de jeunes.

Cela est encore plus vrai en Afrique où l’âge médian est de 19,6 ans.

L’âge médian en France est de 41,2 ans et pourtant le porte porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal a 33 ans

Au Sénégal, l’âge médian est de 19 ans et le porte parole de notre gouvernement monsieur Oumar Gueye a 64 ans.

Pourquoi ils ont compris que les enjeux et défis du monde moderne concernent beaucoup plus la jeunesse et qu’il faut les impliquer pleinement mais dans notre pays on continue de penser que c’est très tôt pour confier de hautes responsabilités à la jeunesse?

Je pense que l’un des principaux problèmes de ce pays est que les jeunes qui doivent être aux responsabilités sont considérés comme des enfants ou des adolescents alors que ceux qui doivent aller à la retraite se prennent pour des jeunes en voulant rester éternellement au pouvoir.

Pour les besoins de mobilisation du parrainage, le président Macky Sall a choisi ces délégués régionaux.

Kaolack : Moustapha Niasse (82 ans)
Ziguinchor : Robert Sagna (82 ans)
Tambacounda : Sidiki Kaba (71 ans)
Thiès : Idrissa Seck (62 ans)
Dakar : Amadou Ba (60 ans)
Matam : Mamadou Talla (60 ans)
Saint Louis : Mansour Faye (56 ans)

Ils ont tous un âge qui est proche ou qui dépasse l’âge de la retraite mais ils se considèrent comme l’avenir du pays.

La coordonnatrice du parrainage madame Aminata Touré a 59 ans et le président lui-même à 60 ans mais certaines personnes dans ce pays continuent à penser qu’ils sont assez jeunes pour continuer à assurer notre avenir.

Si on fait le calcul de l’âge moyen des autres délégués régionaux de BBY, on tomberait dans la soixantaine.

Moustapha Diop de Louga (44 ans) semble sauver l’honneur, même si à cet âge, on ne peut plus le considérer comme vraiment jeune.

Ailleurs à 25 ans, on est pleinement responsable et surtout impliqué dans le développement du pays, mais chez nous on nous dit d’attendre.

Ne devrions-nous pas être plus conséquent et juste avec nous-même ?

Devrions-nous continuer à sous-estimer ce que nous avons de plus précieux à savoir notre jeunesse, notre avenir ?

Pour les élections législatives du 31 juillet 2022 prochain, le peuple devrait à mon avis soutenir les listes avec le maximum de candidats jeunes investis.

Cet air de renouvellement de la classe politique ne devrait pas seulement, vu le constat actuel, être une bataille de l’opposition mais de toute la jeunesse sénégalaise dans son ensemble.

Nous ne prétendons pas écarter les anciens nos devanciers définitivement, mais nous voulons leur rappeler l’urgence à laisser plus de place à la jeunesse afin qu’elle puisse participer à la construction de l’avenir qu’elle souhaite pour elle-même.

La jeunesse aux responsabilités.

C’est notre combat.

C’est le monde moderne qui l’exige.