L’effondrement d’un rêve : la désillusion d’une entrepreneure sénégalaise face à la politique

Anticipant une prospérité certaine à l’approche de la campagne présidentielle, une Sénégalaise nommée Tata planifiait de prospérer dans la location de chapiteaux et d’équipements pour les meetings politiques. Ses calculs, inspirés de l’efficacité commerciale asiatique, laissaient présager une recette abondante durant les vingt-un jours de campagne avec une multiplication de méga meetings.

Investissant dans des tapis rouges et des décors luxueux, elle affichait même à la porte de sa maison une banderole accueillante, bordée des portraits de leaders spirituels, pour promouvoir sa nouvelle entreprise.

Cependant, le décalage de la date d’ouverture de la campagne et sa durée raccourcie ont joué avec les nerfs et l’économie de Tata. Pire encore, un changement de tactique des candidats, privilégiant le porte-à-porte au lieu de grands rassemblements, a mis en péril son investissement massif.

Face au passage d’une caravane politique devant chez elle, lancée dans une démarche de distribution de tracts, Tata a exprimé sa déception par un refus catégorique, arrosant les partisans avec de l’eau tout en déclarant qu’elle opterait pour un vote blanc, signe évident de son désengagement frustré face à cette campagne qu’elle qualifie de ‘morne’.