L’école Sénégalaise encore sous la menace des grèves

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) sera dans une dynamique de lutte à partir du mois de janvier pour exiger le respect des accords signés par l’Etat et l’ ouverture de négociations sur les nouvelles préoccupations posées par les syndicats d’enseignants, a soutenu samedi à Gossas son secrétaire général national Souleymane Diallo.
« Nous sommes dans une dynamique de lutte, très certainement le mois de janvier (2018) sera un mois effréné de lutte syndicale dans le secteur de l’éducation et de la formation », a indiqué M. Diallo en marge d’une cérémonie de célébration des valeurs du volontariat organisée à Gossas par la section nationale du SELS.

« Nous sommes en concertation permanente avec sept autres syndicats représentatifs d’enseignants, qui ont déposé également des préavis de grève, pour voir comment dans une dynamique unitaire aller vers une stratégie commune, un plan d’actions communes car nous sommes condamnés à lutter ensemble contre le gouvernement qui fait la sourde oreille », a-t-il révélé.

Il a prévenu que ’’le mois de janvier sera un mois très chaud’’.

« Nous allons organiser des grèves, des marches, des campagnes d’opinion, des rencontres avec les parents d’élèves, et les autorités du gouvernement pour sensibiliser sur nos revendications », a-t-il indiqué.

« Le SELS en ce qui le concerne est resté un an pour montrer sa bonne volonté, pour accorder un sursis, et donner du temps à ce nouveau gouvernement pour ouvrir des négociations », a-t-il signalé.

« Malheureusement il n’a pas profité de cette occasion, pour ouvrir des négociations sérieuses, en vue d’une application des accords. Et aujourd’hui, lassés d’attendre, nous avons déposé un préavis qui a expiré depuis », a-t-il regretté.

« Et jusqu’à présent, dit-il, le ministre de la Fonction publique, Mariama Sarr n’a pas ouvert des négociations et il y a une floraison de préavis de grève de syndicats d’enseignants qui tombent sur la table du gouvernement ».

Il a déploré « la panne » du dialogue social dans ce pays. « Donc, nous saisissons cette occasion, pour lancer un appel à l’endroit des autorités gouvernementales et en particulier au président de la République Macky Sall, garant de la stabilité sociale du secteur de l’éducation et de la formation, pour que des efforts supplémentaires soient faits », a-t-il lancé.

« Des efforts allant dans le sens d’appliquer les accords signés avec les organisations syndicales de l’enseignement, d’ ouvrir de nouvelles négociations sur les préoccupations posées par les syndicats d’enseignants », a-t-il ajouté.

Selon lui, l’école sénégalaise « est malade de ses orientations, de l’insuffisance des ressources qui lui sont allouées, de son pilotage. » L’État doit aux organisations de syndicats une dette d’environ 85 milliards de francs CFA au titre des rappels d’intégration et de validation, du reclassement des agents et autres problèmes, a t-il soutenu. Aps.

1 COMMENTAIRE
  • anonyme

    Ce ministre là, il faut le changer. Il est la cause de tous les maux. Incompétent, aucun enseignant ne l’aime. Et le pauvre, il ne s’en rend même pas compte. Prolixe et arrogant, quand vous l’entendez parler de notre système scolaire, on dirait dans les grands pays développés. Alors que dans nos écoles qu’on ne peut même pas désherber à la rentrée, il n’y a rien: ni toilettes propres, ni tables bancs qui tiennent; aucune salubrité; aucune sécurité. Pendant ce temps, lui, il parle, il parle… Il faut auditer sa gestion tout… le débarquer !

Publiez un commentaire