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Le steward d’Air France avait été mis à pied pour sa coiffure, Le Verdict Sera rendu le 10 Juin

Le steward d’Air France avait été mis à pied pour sa coiffure, Le Verdict Sera rendu le 10 Juin

Une compagnie aérienne a-t-elle le droit d’interdire à ses stewards de porter des tresses africaines ? La question a été posée au conseil de prud’hommes de Bobigny, en commission de départage, ce mardi après-midi, concernant Aboubakar Touré. Ce steward de 40 ans, originaire du Pré-Saint-Gervais, attaque Air France pour discrimination et atteinte à la dignité.
Il avait été mis à pied cinq jours en 2012 pour une coiffure jugée trop peu classique, en l’occurrence des petites dreadlocks rassemblées à l’arrière.

Aucune des coiffures qu’il tentait, pour respecter la longueur et le volume, ne convenait à l’employeur, qui a refusé de le laisser embarquer plusieurs fois et l’a sanctionné par une mise à pied. Seule une perruque aux cheveux lisses lui permettait de monter en avion. « On a imposé à cet homme de cacher la nature de ses cheveux, on ne veut pas voir de cheveux crépus dans les avions! » a plaidé Me Houria Amari, l’avocate du steward, qui réclame notamment 50 000 € et la réintégration d’Aboubakar Touré à son poste de steward, après accord de la médecine du travail.

Pour l’heure, il est toujours salarié d’Air France mais dans un bureau, au sol, depuis qu’il a été jugé inapte par la médecine du travail à poursuivre la navigation. Il est tombé en dépression à cause de cette affaire, a-t-il expliqué avant l’audience de départage aux prud’hommes de Bobigny.

SOS Racisme s’est joint à la démarche et réclame un euro symbolique. Pour Air France, ces accusations de racisme sont « choquantes », estime Me Baudouin de Moucheron : « le manuel interdit d’avoir des cheveux longs pour un homme, cela n’est pas la question des tresses africaines et cela s’applique à toute la population masculine d’Air France ». Les prud’hommes rendront leur décision le 10 juin.
Le Parisien.fr

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