Chronique d’une « ndiathiare »
Je me suis toujours interrogée sur la valeur réelle ,l’importance de ces longues leçons d’histoire qui nous étaient assénées dans les classes littéraires. Nous devrions les retenir, les comprendre, puis les commenter. Ne pas les apprendre pouvait nous faire perdre toute une année académique. C’est aujourd’hui que j’arrive à mesurer l’importance du fait historique. Ce qui me permet aujourd’hui de faire une petite lecture géopolitique de la situation régionale actuelle, en mettant en évidence le sujet qui m’intéresse : la « guerre froide ».
Cette fameuse « paix belliqueuse », qui forcément ne nous laisse plus indifférent. Dans la mesure où, nous observons une présence « scénique » des principaux acteurs de ce conflit dans notre région ,la Russie, les États-Unis, leurs alliés ,avec une France qui incarne l’ingérence dans les pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire. J’ose croire que cette immixtion risque d’être cassée par cette influente vague de panafricanistes nationalistes, kemites, indépendantistes ou antis- France.
Est-ce un réveil des consciences ? Est-ce les conséquences d’un monde devenu un « village planétaire »? Ce monde où tout un chacun est apte à acquérir moult connaissances dans tous les domaines qui existent. Est-ce une preuve que l’homme noir, ce liminaire (d’après les scientifiques à travers notre ancêtre « lucie », est doué de sens au même titre que les autres races? Est-ce une manière de prouver que Cheikh Anta Diop avait un quotient intellectuel égal ou supérieur à Adolf Bastian, Catherine Besteman, Nicholas Thomas et autres grands antropologues ?
En effet, le réveil a sonné et l’africain se réveille sachant que son continent est non seulement riche, mais jeune. Il reprend conscience, reconnaissant la valeur inestimable de son sol natal ,qui n’est autre que le « grenier mondial ». Imaginer un monde sans l’Afrique, est ce possible ?
Le Sénégal, nation riche et propriétaire de ressources(pétrole, gaz, or ,phosphates, zircon…), qui suscitent certaines craintes de ma part.
Elles sont justifiées parce que ces ressources font l’objet de convoitises de la part des grandes puissances mondiales. Avec une Russie qui a réussi à gagner la confiance du Mali-voisin pour en faire un « régime satellite ». Le Sénégal (pays frontière ), où sont bien installés, les États-Unis avec de grands projets, la France naturellement, l’Allemagne, la Chine, la Turquie (qui restaure l’empire OTTOMAN), rassemblant ainsi toutes les pièces du puzzle qui rappelle la « guerre froide ».
Espérons ne point devoir jouer le rôle du petit. L’ex-URSS n’a jamais cessé de s’intéresser au pays de la Teranga. Rappelons le scandale concernant les fraudes et dopages visant des athlètes russes et des sénégalais (pour ne pas citer de noms).Parmi ces sénégalais, lors d’une émission télévisée , l’un d’entre eux ,est passé aux aveux en parlant de fonds qui ont servi à financer une campagne électorale ,de l’argent russe qui est passé par le canal sportif, d’après l’invité.
Toujours dans le contexte de cette guerre, devrions-nous être alertés par cette série de coups d’états qui sévit tout autour ? nos voisins servent de pour faciliter un flicage camouflé (à l’exemple de la Russie reconnue mondialement dans l’espionnage ) qui provient de pays comme celui de Poutine. Certes la « tartarie » est très liée à l’ex-Soudan français surtout dans la formation militaire, elle est aussi une grande prétendante au pétrole et au gaz.
Ne devrions-nous pas pousser notre réflexion sur cette instabilité constatée dans la sous-région, encore plus évidente avec la mort de Deby qui fragilise le G5 ? Le laxisme de certains de nos dirigeants, complices des manipulations exercées sur les populations est caractérisée par un culte de la médiocrité, appuyée par la libéralisation du secteur de la communication et des NTICS , tout ceci pour faciliter le clownage de la majorité des africains. Cette diversion visant à faire de nous de grands ignorants comme avec des moyens tels que :
-la désinformation
-la distraction sans culture ni moral
-le culte de la médiocrité (le sponsoring dans les domaines folkloriques, loisirs et nullité)
-irrégularité des programmes instructifs dans les média(sans connaissances disciplinaires, incitatifs à la débauche, l’émergence des films qui vendent du rêve pour pervertir le non-averti, suivi par une promotion notoire des LGBT).
Le but est de nous déraciner, nous endormir ,nous orienter vers cette nullité afin d’installer une paresse intellectuelle confirmée chez les ciblés. Ainsi, la « re-colonisation » sera effective au grand plaisir de ces soi-disant « belligérants ».
De la même manière, les informations nécessaires ou importantes sont souvent <teintées>, avec l’utilisation des termes très techniques, les langues étrangères (jamais en langues nationales).Le sénégalais fait montre d’un quasi-désintérêt à l’endroit des ressources et accords signés (sans son mot à dire) pour ensuite se concentrer sur les futilités. Est-ce notre faute ? Pire, j’ai remarqué que durant les échéances électorales ou les scandales concernant nos ressources ou les signatures d’accords et autres, des combats de lutte sont organisés ou des concerts d’artistes sont montés pour nous divertir et détourner notre attention .Ces combats sont le plus souvent initiés par des promoteurs connus pour leurs colorations politiques.
Ne croyez-vous pas que l’heure est grave ? pire que le coronavirus qui nous a beaucoup marqué par ces nombreux morts. L’heure est à la prise de conscience ,l’heure est au consentement, à l’unité et aux bons choix. L’heure n’est plus au suivisme mais à la responsabilité, la maturité. Ce Sénégal de Cheikh Omar, Maba, Bamba, Maodo, Limamou,, Baye Niasse, Cheikh Moussa Kamara et tant d’autres, n’est point un « butin » ; que l’on se partage entre grandes puissances. Ces dernières n’hésiteront pas à nous sacrifier en nous divisant pour que chacune d’entre elles puisse prendre sa part. A leurs yeux nous sommes insignifiants pour être la source d’un affrontement mais nous serons simplement les grands perdants avec l’instauration de la haine, des hostilités qui vont nous ralentir et nous maintenir sous tutelle.
KYA MERKEL.
