Le Ramadan de Ton’s : une rencontre atypique avec le mouton

Le Ramadan de Ton’s : une rencontre atypique avec le mouton

Ton’s, issu d’une famille d’éleveurs, a vu son destin prendre un tournant inattendu loin des pâturages verdoyants. Habitué à une vie nomade à conduire le bétail, son parcours bifurqua lorsqu’un parent travaillant à l’Assemblée nationale l’invita à découvrir la ville. C’était une expérience inédite pour lui, où l’eau courante et l’électricité représentaient les premiers contacts avec le modernisme. Les poissons, quant à eux, constituaient une curiosité qu’il préférait admirer plutôt que consommer. Sa préférence alimentaire était dirigée vers la viande et le lait.

Ton’s trouva un emploi en tant que gardien dans un dépôt de ciment, où sa vie connut un nouvel essor grâce à sa rencontre avec un entrepreneur industriel. Sous l’aile de ce dernier, il apprit les subtilités du savoir-vivre citadin, notamment les repas à table, malgré ses réticences face à l’usage du couteau et de la fourchette, qu’il trouvait peu pratiques par rapport à la « fourchette du bon Dieu », comme il appelait sa propre main.

Invité hier par le consul d’un pays du Golfe, Ton’s assista à une rupture du jeûne dans un cadre formel. Face à une grande table parsemée de multiples mets, il fut confronté à une batterie de couverts qu’il appréhendait. Devant un méchoui savamment disposé, le serveur commença à découper une fine tranche pour lui. Mais, fidèle à ses habitudes, Ton’s se leva et prit le mouton tout entier, demandant de l’eau pour se laver les mains. Il déclara alors avec simplicité et fermeté : « miswi lokho lagn kay lékké. Heuye waa kumane sa morom daan ».

Cette anecdote, relatée par Baba Diop, a été rapportée par nos confrères de Sud Quotidien, offrant un aperçu des contrastes culturels entre les traditions rurales et le raffinement urbain.

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