Tons et la transformation radicale en plein ramadan

En ce matin vibrant, Tons a pénétré dans son « thaya peul » pour une surprenante découverte. Ce qui fut autrefois des bourrelets bien ancrés avait disparu, révélant ses clavicules. Tons, du haut de sa corpulence passée, se voyait désormais comme un lambeau plat, une transformation étonnante depuis le début de sa cure ramadanesque. Ce changement ne résidait pas seulement dans le respect scrupuleux des règles du jeûne, mais aussi, et surtout, dans la détermination farouche de Tata, sa compagne.
Voyant la ressemblance naissante de Tons avec le célèbre lutteur Fodé Dossouba, Tata avait décidé qu’il fallait agir. Elle ne souhaitait pas d’un colosse de sumo chez elle. Révulsée par les formes généreuses de Tons, elle entreprit de passer au régime drastique : tout ce qui était gras fut relégué au congélateur, et soigneusement verrouillé à clé. Saucisson, beurre, mayonnaise et chocolat furent bannis de la table malgré les protestations vaines de Tons. Tata, imperturbable, accueillait ses revendications avec un sourire énigmatique.
La veille, la cousine du Fouta fit irruption avec un plat de « thiéré Ndondi ». À ce moment, Tata avaient concocté un appétissant « mafé kandia » assorti de crevettes et de divers assaisonnements. Tons, sans se faire prier, dévora un bon morceau, remplissant autant que possible son estomac déjà plein. C’est alors qu’il fut pris par une envie pressante, dont il ne pouvait se soustraire. Répondant à l’appel du Fouta et au souvenir nostalgique qu’il inspirait, il se mit à consommer sans réserve, à tel point qu’au moment du Nafila, son cri de désespoir retentit : « Oup lene ma ? Biir bi may tim biir ru kana ». C’est ainsi que la bonne cousine du Fouta suggéra à Tata : « Ah, gnou defal ka lavement bok ».
Pour plus de détails, cet article a été lu sur le site de nos confrères de Sud Quotidien, sous la plume de Baba Diop.