Le PSE existe, le PUDC en est une belle illustration! Par Malick SONKO

Répondant à la question d’un étudiant sur le «Plan Sénégal Émergent» (PSE), à l’occasion de la conférence inaugurale de l’Association des étudiants de Sciences Po Afrique, le mercredi 19 octobre dernier, l’ex Président du Sénégal, Son Excellence Maître Abdoulaye Wade, ne s’est pas gêné de nier l’existence d’un plan pour un Sénégal émergent au motif que ledit document «énonce des objectifs», mais ne dit pas « comment les atteindre».
C’est curieux, surtout si l’on sait que le Président WADE ne nous a légués aucun document qui ressemble à un plan avec des objectifs et des moyens de les atteindre.
Au demeurant, je reste convaincu que notre cher ancien Président n’a pas eu le temps de parcourir ledit document qu’il critique et qui, loin d’être un simple ramassis d’objectifs à atteindre, est une véritable étude diagnostique qui débouche sur des programmes, des plans, des projets, des propositions de démarches ou de méthodes qui substructurent toute la politique actuelle de l’Etat.
Le Président WADE a réalisé de grandes œuvres. On se rappelle d’ailleurs que ses chantiers avaient commencé à sortir de terre lorsqu’il avait nommé Monsieur Macky SALL, l’actuel Président de la République, comme Premier Ministre. Avec les autoroutes à péage, le Grand Théâtre National ou même le monument de la Renaissance, le Président WADE reste intemporel. Le monument de la Renaissance, par exemple, peut être considéré comme une réponse au symbolisme de l’île de Gorée qui évoque les épisodes douloureux de la Traite négrière avec comme corollaire, l’éclatement de la cellule nucléaire familiale (père, mère, enfant, tous déportés en des endroits différents). Grâce à la réalisation de ce monument, la famille éclatée est désormais unie, debout, solidaire, résolument tournée vers un avenir aux horizons prometteurs. Cela représente le symbole d’une Afrique plus optimiste qu’incarnait, il y a quelque temps, une génération de Chefs d’Etat, aujourd’hui à la retraite, et qui étaient porteurs de projets transnationaux ou transversaux, à l’image du plan NEPAD si cher au Président WADE et qui, à l’analyse, décrit plus des objectifs généraux qu’il ne décline des programmes ou des plans de mise en œuvre.
Le programme de mise en œuvre de la Grande Muraille verte découle du plan NEPAD mais n’y est pas contenu.
De la même façon, plusieurs programmes gouvernementaux sont des conséquences du PSE qui ne manque pas de contenir en son sein plusieurs esquisses de plans de mise en œuvre.
Le Président Macky SALL reste, le meilleur continuateur de l’œuvre du Président WADE dont il est en partie comptable et qu’il a su rectifier en renversant les paradigmes de base et en y mettant la petite dose de méthode et de planification qui lui faisait tant défaut.
Le Président WADE avait le regard tourné vers l’extérieur. On lui reprochait de passer plus de temps à l’Extérieur qu’au Sénégal. Mais, les milliards investis n’ont pas servis à améliorer fondamentalement le sort du Sénégalais lambda ni à tirer de nos ressources, le meilleur parti. Le Président Macky SALL, lui, a préféré d’emblée donner la priorité aux causalités internes, à en juger par ses nombreuses tournées à l’intérieur du pays.
Par une bonne rationalisation des ressources internes et par une généreuse politique sociale de proximité, il a décidé de compter d’abord sur nos potentialités internes avant d’aller solliciter l’aide extérieure.
C’est, du reste, dans un contexte économique caractérisé par un faible taux de croissance du PIB établi à environ 4% qu’est intervenue, en mars 2012, la seconde alternance politique au Sénégal.
Si aucun plan cohérent n’avait été mis en œuvre pour générer de la croissance, jamais, en quatre années d’exercice seulement, le Sénégal ne frôlerait la barre des 7%.
Le point 40 du document portant « Plan Sénégal Emergent » et dont l’existence n’est plus à démontrer dit très clairement que :
« … La croissance est restée faible (1,7% en 2011) et la tendance à la reprise affichée en 2012 a été très limitée (3,6%). L’ambition déclarée dans les DSRP et reprise dans la Stratégie de Croissance accélérée (SCA), de doubler le PIB en dix (10) ans et le PIB par tête en quinze (15) ans, était difficilement réalisable sans une restructuration de l’appareil de production ».
Le Programme d’Urgence pour le Développement Communautaire (PUDC) découle précisément de ce constat. Il se veut une réponse à l’absence ou au déficit quantitatif et qualitatif d’infrastructures de soutien à la production et à la productivité à l’échelle communautaire. Il se positionne comme un outil de référence pour la promotion de l’émergence des communautés de base.
Les Missions du PUDC, comme pour ajouter à la cohérence, sont pratiquement décrites dans le point 6 du Programme Sénégal Emergent (PSE). Relever : « les niveaux insuffisants de productivité, ceux des infrastructures de soutien à la production, les difficultés d’accès aux facteurs de production (eau, intrants de qualité), la vulnérabilité de l’agriculture face aux aléas climatiques, la faible structuration des chaînes de valeur agro-pastorales, les problèmes d’accès au foncier et à des financements adaptés, et des problèmes de gouvernance ». in PSE, point 6.
A l’image du PUDC qui n’est rien d’autre qu’une déclinaison du PSE, chaque acte que l’Etat pose tire sa justification de ce document de référence que l’on peut considérer comme une véritable feuille de route pour le Gouvernement.
Le PUDC, qui tire sa justification du Pilier II du PSE, est instrument d’intervention rapide qui a été mis en œuvre par le Président Macky SALL, pour apporter des solutions urgentes à des cibles prioritaires, sur une courte durée, avec moyens conséquents.
C’est un programme innovant qui s’appuie sur l’infrastructure pour, par effet de percussion, développer toute une économie rurale performante et compétitive, fondée sur un entreprenariat rural renforcé et redynamisé.
C’est le lieu de rendre un vibrant hommage au Président Macky SALL, pour avoir très tôt compris que la contradiction principale était interne et non externe. Tous les efforts pour sortir de la pauvreté les populations défavorisées des localités de l’intérieur du pays resteraient vains si des infrastructures et des équipements appropriés n’étaient pas rapidement mis à leur disposition.
Au lendemain de son accession à la Magistrature Suprême, il a établi une cartographie des infrastructures qui ont été identifiées sur la base des doléances exprimées lors de ses visites de campagne, pour en faire les leviers véritables leviers de l’impulsion de l’économie des communautés de base.
Convaincu que l’émergence du Sénégal passe nécessairement par l’émancipation économique du monde rural, le Président de la République a, dès les premières heures de son accession à la Magistrature Suprême, je cite le point 401 du Plan Sénégal Emergent (PSE), « engagé un processus d’approfondissement de la décentralisation à travers l’acte III qui vise à créer plus d’équité sociale et territoriale pour l’élimination progressive des disparités entre les villes et les campagnes et le renforcement des pouvoirs locaux».
Cette réforme administrative visionnaire était, pour lui, la meilleure façon de rapprocher de ces populations de leurs mandants, en créant les mécanismes d’une gestion de proximité qui mette le citoyen au cœur des politiques de développement de son terroir.
Sa tournée, dans les régions de Kaolack, Kaffrine et Tambacounda qui vient de s’achever, intervient au moment où les comités de gestion ont été déjà montés, les abris presque tous construits ou identifiés et les équipements livrés ou en cours de livraison pour permettre au programme d’entrer dans sa véritable phase d’expansion.
En vérité, on sent le bouillonnement d’une activité économique émergente dans les territoires communautaires qui sont en train de devenir, grâce au PUDC, de véritables niches de menues, petites et moyennes organisations entrepreneuriales dont des associations civiles, des OCB, des GIE voire des groupements. En effet, l’émergence d’un microenvironnement local des affaires a posé les jalons de l’émancipation d’une économie rurale plus compétitive.
Et, le Président Macky SALL a conçu, au-delà de la simple livraison des infrastructures et des équipements, toute une stratégie d’accompagnement fondée sur la maintenance et la sécurisation de l’outil, sa co-gestion, le renforcement des capacités systémiques, organisationnelles, entrepreneuriales des structures ou des acteurs, la mise en place de mécanismes de financement adaptés en faveur des jeunes et des femmes des terroirs, le développement de l’esprit d’entreprise, des mécanismes pour la pérennisation du programme…
Au total, le Président Macky SALL reste cohérent et méthodique dans sa démarche :
Le PSE, c’est la Vision, le cadre structurant ;
L’acte III de la décentralisation, la Stratégie pour une approche de proximité des cibles prioritaires ;
Le PUDC, c’est l’instrument d’intervention rapide qui s’appuie sur l’infrastructure et l’équipement, comme levier de la croissance des communes.
Et, il est à noter, qu’en termes d’infrastructures et surtout de linéaires, le bilan du Président Macky SALL dépasse largement celui du Président WADE qui aura eu le mérite d’avoir posé les jalons de l’émergence du Sénégal par sa vision de faire de l’infrastructure l’élément structurant du développement. Sa vision était restée toutefois confinée dans les grandes agglomérations urbaines.
Avec le Président Macky SALL, on découvre que c’est précisément à partir des communautés de base que l’infrastructure doit principalement supporter la croissance pour susciter l’émergence globale du Sénégal.
Ziguinchor, le 23 octobre 2016
Malick SONKO,
Inspecteur de l’Education
Expert-Consultant
mksonko@gmail.com
C’est vraiment malheureux ou se trouve l’éthique. C’est une valeur sûre que certains ignoreront jusqu’à la mort. MONSIEUR DIAGNE cherchez le complexe sereinement au plus profond de votre âme et vous trouverez aisément qui l’est. Hé mon cher ami le ridicule ne tue pas au Sénégal. SANS RANCUNE. MÉDITEZ BIEN SÛR CE QUE JE DIS
C’est curieux de voire ce consultant expert charlatant dire des choses qu’il a du mal a maitriser. Oh notre cher Senegal pleure de ces ignares qui font tout pour etre visibles. Comment quelqu’un qui ne peut faire la difference aussi elementaire entre associations civiles, OCB, GIE voire groupements. peut pretendre au statut d’expert consultant. Messieurs apprenez et soyez humble la consultance est une vocation mais aussi un grand Art
Le terrorisme intellectuel ne sert à rien. Il faut argumenter et non caractériser ou pleurnicher sur le sort du Sénégal simplement parce que vous développez des complexes évidents. Sachez que l’expert-consultant Malick SONKO a les compétences requises, les diplômes requis et l’expérience requise.
Il est détenteur d’un savoir-faire qui lui confère sa légitimité.
Les commentaires sont fermés.